La petite fabrique d'écriture nous proposait, en partant du très beau tableau de Joëlle, de parler de mains. J'ai opté pour un jeu de mains qui ne soit pas un jeu de vilain.
On peut en faire des choses rien qu'avec ses dix doigts, c'est ce que disait une petite comptine de mon enfance.
Alors voyons prenons les choses dans l'ordre.
D'abord présentation des acteurs :
Le tout petiot de la famille, l'auriculaire, celui qui se fourre dans le trou de l'oreille. Il est tout frêle, tout délicat mais c'est lui qui se paye cette activité peu ragoûtante et en plus c'est lui qui a le plus de boulot sur le clavier avec les A, Q, P, M entre autres. Le mien est particulièrement costaud parce qu'il s'est fait les muscles sur le clavier de machines à écrire mécaniques (oui, du temps des dinosaures). Parfois, aussi il est bavard et vous raconte plein de choses.
Ensuite, nous avons l'annulaire, celui-là faut quand même le reconnaître, c'est le fainéant de la famille, le beau gosse qui se balade avec des bagouzes, parce que soyons justes, il n'est pas vraiment souple le bougre, essayez vous verrez il a du mal à se bouger tout seul.
Après, voilà le majeur, le grand, celui qui vous aide à faire passer des démangeaisons, si, si vérifiez. Bon sorti de ça, il n'est pas trop habile non plus.
Maintenant nous passons à l'index, vous savez celui qui montre (alors qu'on nous a appris qu'il ne fallait pas montrer du doigt), celui qui se fourre dans le nez, qui gratte aussi, celui qui dit vient, celui qui fait la petite bête qui monte, qui monte. Bref, le surdoué.
Bon en fait, les doigts pris séparément, c'est pas super, super.
Mais, maintenant, faites des associations.
Le pouce et l'index deviennent tout délicats pour saisir et manipuler de tous petits objets. Ils sont zens aussi.
Le pouce, l'index et le majeur, là c'est merveilleux, ils vous permettent de prendre votre stylo pour écrire, votre pinceau pour peindre. L'annuaire et l'auriculaire faisant contrepoids.
Et on peut en faire des choses rien qu'avec ses dix doigts.