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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 00:47

Pour notre petite récréation, un nouveau prénom

Gervaise tient le pressing de Bigorbourg. C'est une petite dame charmante aux belles joues rouges et au regard pétillant. Son métier est difficile et fatigant, mais elle est toujours vaillante et accueillante.

Pour tout dire, vivant à Bigorbourg, elle est même plus qu'accueillante. Comme vous le savez dans ce petit coin du monde certains habitants ont des dons un peu particuliers liés à leur personnalité ou à leur métier (ou peut-être est-ce le contraire).

En ce qui concerne Gervaise, il s'agit d'un peu des deux. Elle a toujours le cœur sur la main, prête à aider son prochain (si, si, ça existe encore) et son métier est bien sûr de vous redonner un linge parfait, propre, doux, délicieusement parfumé.

Mais comment ce sens de l'écoute peut-il faire des miracles au milieu des couettes, des chemisiers, des chemises et autres linges de maison ?

Eh bien voilà. Qu'y a-t-il dans les vêtements ? Qui dort sous les couettes ? Qui s'attable devant la nappe de dentelle ? Des gens évidemment et ces gens ont parfois de gros soucis, des chagrins, des espoirs déçus, ils peuvent être fatigués, malheureux, en colère et c'est là qu'intervient Gervaise.

Lorsque ces bigorbourgeois là, amènent leur linge chez Gervaise, soit ils s'ouvrent à elle en toute confiance, s'épanchant sur son épaule, elle sait si bien écouter, soit ils ne disent rien mais rien qu'à les regarder elle sait que quelque chose ne va pas.

Alors, pour le linge de ces clients bien spéciaux, Gervaise a mis au point un traitement bien spécial.

Elle le fait passer dans ses machines à laver la mauvaise humeur et la peine, à essorer la malchance et les http://blanchisserie.net/v3/images/logo-blanchisserie-a-l-ancienne.gifsoucis, à repasser les susceptibilités et les rides de fatigue. Le tout est délicatement parfumé à l'optimisme et emballé dans un grand morceau d'amour. Pour les cas graves, elle ajoute un petit sachet de lavande qui embaumera la maison et chassera les idées noires.

Rien ne fait plus plaisir à Gervaise que de voir ses clients passer quelques jours plus tard devant sa boutique, gonflés à bloc, le sourire aux lèvres, plein d'optimisme et de joie.

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 00:15

Pour l'Arbre à Mots de Francine, je vous présente mes poissillons et les siens puisqu'elle m'a fait l'amitié de peindre cette très belle aquarelle.

poissillons

Chers amis le saviez-vous ? Il est un petit endroit sur cette terre (ou une autre allez savoir) où les rêves et les chansons prennent parfois forme.

Je parle de Bigorbourg bien sûr.

Vous connaissez sûrement la charmante chanson de Juliette Gréco « Un petit poisson, un petit oiseau » qui s’aiment d’amour tendre.

Eh bien cet adorable couple, non conventionnel il faut le reconnaître, a élu domicile à Bigorbourg.

Grâce à la magie d’Olive, l’ondine, les jours de pleine lune, ils peuvent se retrouver, soit dans les airs, soit sous l’eau c’est selon l’envie du moment et aucun problème d’adaptation, la belle oiselle nage et respire parfaitement sous l’eau, tandis que son tendre amoureux n’a aucune difficulté à boire l’eau du ciel et à transformer ses nageoires en ailes.

De cette union quelque peu étonnante sont nés de trognons petits poissillons, eh oui, il fallait bien trouver un nom à cette nouvelle espèce capable aussi bien de rester sous l’eau, que de s’envoler.

A quoi ressemblent ces poissillons ? Certains ont le corps fuselé, la queue de papa et les belles ailes de maman. D’autres se retrouve avec le corps dodu, le bec de maman et les nageoires de papa. Côté « revêtement » ils mélangent allègrement les plumes et les écailles. Leurs petits corps resplendissent de plumes aux reflets scintillants d’écaille, ou d’écailles aux couleurs vives et à la forme de petites plumes. Côté voix, les uns chantent, les autres sont muets, mais tous sont heureux de vivre.

Les bigorbourgeois croisent régulièrement ces petites fusées multicolores, ceux avec des pattes s’arrêtant sur les arbres, tandis que les autres amerrissent avec grâce sur la rivière.

Bref, ils sont capables, eux, de vivre indifféremment sous ou au-dessus de l’eau.

Bien sûr, pour que tout se passe bien, Olive a pris leur éducation en main et leur fait la classe, ils ont quand même deux mondes à connaître ce qui n’est pas une mince affaire, Maman et Papa ont donc désigné Olive comme tutrice

Et si on sait regarder, il est possible de voir la belle Ondine assise au bord de l’eau entourée de ces amusants poissillons ou si l’on plonge de les voir installés confortablement sur des coussins de plantes aquatiques en train d’apprendre leurs leçons.

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 00:16

Un petit tour dans la cour de récréation de JB

Venez donc faire connaissance avec un autre habitant de Bigorbourg : Abel est son prénom. C'est un petit monsieur un peu rond, au teint fleuri, toujours un petit sourire aux coins des lèvres, ce qui retient surtout l'attention chez lui ce sont ses mains. Elles sont fines, avec des doigts souples toujours en mouvement, mais paraissent également fortes. Des mains expertes, mais expertes en quoi ?

Expertes en modelage, Abel est le potier du village.

De son petit atelier sortent des merveilles. Bien sûr il y a les pièces que l'on s'attend à trouver comme des plats, des saladiers, des vases, des assiettes, mais lorsqu'on les regarde vraiment bien on découvre des petits détails amusants, un chat acrobate qui s'accroche au bord du vase, un escargot malicieux qui rampe en haut du saladier, des fleurs qui bordent le vase, un grand sourire ou un clin d'œil dans le fond de l'assiette (ça c'est pour que les enfants viennent plus facilement à bout de la purée d'épinards ou de la soupe). L'émaillage lui aussi est superbe, des dessins étranges dans lesquels chacun peut voir ce qu'il veut, des couleurs qui ne semblent exister nulle part ailleurs.

Mais le vrai talent d'Abel se situe encore ailleurs.

Il est capable de vous modeler LA statuette qui est cachée là dans le fond de votre cœur et que vous êtes incapable de décrire, il peut reproduire ce personnage que vous aviez entraperçu un jour et qui ne vous quitte plus depuis, ou ce château de rêve que vous pensiez avoir vu au sommet d'un pic en vous promenant. Bref, ses mains mettent au monde, vos rêves, vos souvenirs.

Lorsque vous êtes particulièrement chanceux ou simplement attentif, il se peut que vous assistiez à de curieuses scènes chez vous une fois l'objet introduit dans votre demeure. Bien sûr, il ne faut manifester aucune crainte, juste un peu de curiosité lorsque certains bruits se font entendre la nuit.

Le minuscule chat descend du vase et s'en va vagabonder dans votre salon, au matin quand vous regardez votre vase vous êtes sûr et certain que ce minou n'est plus placé comme avant, l'escargot ne vous ferait-il pas un grand sourire ? Et cette délicieuse odeur florale d'où vient-elle ?

Mais, le plus intéressant est réservé aux commandes spéciales d'Abel. Ce charmant lutin que vous aviez déposé sur le manteau de votre cheminée, voilà qu'il se retrouve assis dans votre fauteuil avec à la main ce bijou que vous aviez perdu. La délicate fée dégage cette délicieuse odeur de poudre riz ou de confiture qui vous rappelle votre grand-mère. Dans vos rêves vous vous mettez à arpenter le château qui trône maintenant sur la commode de votre chambre, vous découvrez des merveilles dans chaque pièce, parfois un petit dragon ou une sorcière vêtue d'arc-en-ciel vous entraînent dans ces aventures que vous imaginiez enfant.

Comme vous le voyez Abel est un artiste qui a ce pouvoir rare de vous rendre une âme d'enfant. Alors si vous http://artdecoducentre.be/Vercentre/Mairesse.jpgavez dans un coin de votre esprit un petit morceau de votre enfance que vous voudriez voir revenir, une silhouette que vous voudriez voir prendre forme, gardez-les bien et si vous passez par Bigorbourg, allez les confier à Abel, ses doigts d'ange ne vous décevront pas !

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 17:05

Merci à Francine du Balisier de Couleurs pour son dessin de mon cymbichat. Fleur a une adorable petite bouille et Belle Aggie se remue drôlement !

 

cymbi

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 00:32

Aujourd’hui la récré de JB nous demande d’accueillir Faustine.

Faustine est une étrange personne, même pour Bigorbourg, c’est vous dire.

Elle vit ici depuis si longtemps que plus personne n’est capable de dire quand elle a emménagé dans la drôle de petite cabane plantée au milieu de la forêt.

Une chose est sûre, Faustine ne laisse personne indifférent.

D’une certaine façon, dès que deux personnes se rencontrent, ils ne peuvent s’empêcher de parler au moins quelques secondes d’elle.

Faustine qui a de très bonnes oreilles s’amuse ou s’indigne de leurs remarques, parfois taquine, elle en profite pour faire des farces à ses concitoyens.

Mais, venez, entrons un peu dans l’intimité de Faustine.

Sa cabane possède quatre fenêtres ouvertes chacune sur un point cardinal, toutes de tailles différentes, pas de porte visible, une drôle de cheminée spiralée. Pas un mur n’est de la même couleur que les autres, c’est surprenant, mais agréable à l’œil. Le jardin qui l’entoure est lui aussi séparé en quatre parcelles bien distinctes qu’elle cultive avec amour.

L’intérieur de la cabane vaut lui aussi le détour, au milieu trône un grand lit qui paraît très confortable. Autour, quatre fauteuils flanqués de quatre petites tables couvertes d’une multitude d’ouvrages, de dessins, de peinture, de fils de couleur, de petites coupes d’eau, de ciseaux, d’aiguilles, de laine. Manifestement, Faustine ne reste jamais inactive. Et contre chaque mur près des fenêtres quatre armoires laissent échapper des vêtements étranges et colorés.

Mais que peut bien faire Faustine dans ce monde quadruple ?

C’est très simple. Si, si, je vous assure !

Si vous venez le premier jour du printemps, vous croiserez une Faustine enfantine, toute guillerette, sautant dans tous les coins, habillée de vert tendre ou de bleu ciel, semant des graines à tous les vents.

Si vous arrivez le premier jour de l’été, vous rencontrerez une jeune femme voluptueuse, dans tout l’éclat de la jeunesse, vêtue de vert profond, de jaune éclatant. Elle vous offrira les fruits délicats de son jardin.

Si vous lui rendez visite le premier jour de l’automne, vous découvrirez une Faustine mûre, dans toute la plénitude de sa féminité. Vêtue d’or, de brun, d’orange. Elle vous invitera à goûter un peu du vin produit par sa vigne.

Si vous la surprenez le premier jour de l’hiver, une Faustine âgé mais bienveillante, vêtue de blanc ou de gris, vous donnera sûrement une belle écharpe pour vous garder du froid.

Sa cheminée fonctionne par tous les temps, ce n’est pas de la fumée qui s’en échappe, mais brise ou bise, neige ou pluie, chaleur ou arc-en-ciel, nuage ou éclair filent à toute vitesse.

Eh oui, Faustine est à elle toute seule les quatre saisons.

Alors faites bien attention de ne pas trop vous plaindre s’il pleut en automne, elle pourrait s’amuser à envoyer http://vivrelibre.blogvie.com/files/2008/08/4saisons-3.jpgun nuage plein de pluie rien que pour vous. Si vous souhaitez un Noël blanc demandez le lui gentiment ça vous évitera de vous retrouver coincé sous les congères. Ne boudez pas les giboulées du printemps elles assurent la vie de vos plantes. Si vous avez trop chaud en été, restez tranquillement à l’ombre en admirant le beau ciel qu’elle vous a concocté et si un orage éclate, n’ayez pas trop peur, Faustine a peut être été un peu trop contrariée ce jour là par des personnes jamais contentes du temps qu’il fait !

D’ailleurs, je crois que sa devise est « Carpe Diem », profite du jour qui vient !

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 00:04

Une nouvelle feuille pour l'Arbre à Mots

Le cymbichat de Bigorbourg est un très étrange instrument de musique.

Il est composé d'une paire de cymbales, d'une biche et de deux chats.

J'ai bien conscience qu'une explication s'impose. Fleur la biche apprivoisée de Monsieur Lazare est très amie avec Vencelas l'âne peintre du village, ainsi qu'avec Paterne et Belle Aggie les chats du presbytère.

Elle voudrait bien, elle aussi, pouvoir égayer la vie du bourg et comme elle ne sait pas peindre il lui faut trouver autre chose.

Paterne et Belle Aggie connaissent le petit secret de leur amie et, ma foi, le partagent aussi. Un jour en farfouillant dans le local où les musiciens municipaux rangent leurs instruments, ils sont irrésistiblement attirés par le chatoiement de drôles de disques de cuivre. Pour les examiner de plus près, ils sautent gaillardement dessus et les deux bidules dégringolent, le son éclatant qui s'en échappe met en déroute nos deux félins curieux.

En déroute, certes, mais pas pour longtemps, vous savez que les chats aiment comprendre ce qui les entoure. Justement, voilà les musiciens qui arrivent pour une petite répétition.

Les oreilles rabattues pour se préserver un peu du bruit qui jaillit de tous ces instruments, Paterne et Belle Aggie observent avec intérêt le possesseur des machins ronds. Ca fait un raffut du tonnerre ces trucs, mais somme toute ça ne semble pas trop dangereux ni trop difficile d'utilisation.

Ils filent donc, rameutent leurs troupes à savoir Fleur, Venceslas, Casimir et Candy.

Après la répétition, en catimini les 6 amis se faufilent dans le local et font patte basse sur les disques convoités.

Le lendemain, l'orchestre du village se réunit pour donner un concert dans le parc municipal. Le joueur de cymbales est bien embêté, pas moyen de mettre la main sur ses instruments.

Bon tant pis, il se contentera du triangle !

L'orchestre commence à jouer devant les bigorbourgeois réjouis.

Au moment fatidique où devrait retentir le tonnerre des cymbales, le musicien au triangle s'apprête à faire entendre son modeste "cling", mais un grand "CLANG" vient marquer le point d'orgue du morceau, les cymbales sont bel et bien entrées en action ! Tous les regards se portent vers l'étrange équipage qui entre dans le parc d'un air altier. A côté de Venceslas, escortée de Casimir et de Candy, Fleur la biche s'avance avec grâce, la tête haute, portant sur son dos Paterne et Belle Aggie qui, dos à dos, la queue bien raide passée dans les poignées des cymbales s'en donnent à cœur joie avançant et reculant pour faire s'entrechoquer les instruments.

C'est le délire dans l'assistance.

Ce curieux groupe musical, aussitôt baptisé le "Cymbichat" fera désormais partie de l'orphéon municipal. D'ailleurs, le chef d'orchestre a donné à Fleur une clochette qu'elle secoue avec entrain et en rythme pour accompagner le tintamarre félin.

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 00:43

Pour la récré de JB, voici venir Topaze

C'est l'effervescence dans la ferme de Pernelle.

Depuis ce matin, Pulchérie entend des toc-toc venir de son œuf !

Enfin, enfin, son poussin a l'air de se décider à venir montrer le bout de son bec au monde. Pas trop tôt, ça fait un sacré moment qu'elle attend Pulchérie.

Bon vous me direz c'est un peu normal, qu'avec un papa coq en cuivre girouette de clocher de son état, que les choses se fassent doucement. Il faut dire qu'il était particulièrement costaud cet œuf et en plus un peu bizarre dans la mesure où même pondu il a continué à grossir, reconnaissez que ce n'est pas banal !

Bref, la belle coquille cuivrée devait être particulièrement solide et le petit a sûrement eu besoin de prendre beaucoup de force pour s'y attaquer.

Mais enfin ça y est ! La coquille commence à se fendiller.

Là-haut sur le clocher, Igor prévenu par les oiseaux de coin piaffe d'impatience, en plus il est coincé sur son clocher et ça le rend furieux de ne pas pouvoir assister à la naissance de son petit.

Mais heureusement en dessous, Gudule et ses sœurs ont elles aussi entendu le bonne nouvelle alors pour permettre à Igor d'aller voir sa progéniture, elles se mettent toutes les trois à carillonner une petite chanson de bienvenue (pour les nouveaux venus, Igor ne peut partir de son clocher que lorsque les cloches sonnent pour plus de renseignements c'est ici).

Igor leur lance un cocorico de remerciement et s'envole vers la basse-cour de Pernelle.

Tout le monde est réuni et lorgne avec intérêt l'œuf qui gigote à qui mieux-mieux !

Igor, tout ému, atterrit auprès de sa bien-aimée et tout deux se préparent à assister au miracle de la vie (et aux débuts d'une vie mouvementée, mais ça ils le découvriront assez tôt !).

De petits pépiements commencent à s'élever du petit trou qui s'ouvre dans la coquille.

Les heureux parents se regardent béatement.

Il a quand même une drôle de voix ce petit, on dirait qu'il que le son sort en stéréo, sûrement un effet de résonnance du à la forme de l'œuf.

Et tout-à-coup, CRAC, la coquille se fend en deux et émerge un superbe petit poussin d'un bel orangé, il se secoue et commence à donner de la voix et pour tout dire de la voix, il en a le bougre. En plus son plumage renvoie des étincellements de pierre précieuse.

Toute dégoulinante de fierté, Pulchérie s'approche de son petit et commence à lui caqueter des mots doux.

C'est alors qu'un pouic indigné s'échappe des débris de la coquille. Interloqué, Igor s'approche et de quelques coups de pattes dégage un deuxième poussin, enfin plutôt une poussine qui le regarde d'un air suspicieux qui promet à ses parents des lendemains qui chantent !

La nouvelle venue ressemble beaucoup à son frère si ce n'est qu'elle revêt une toilette d'un rouge éclatant.

Le premier moment d'ahurissement passé, c'est la liesse, toute la petite ferme s'extasie sur la beauté des bébés. Et que je te les cajolent, et que je te les papouille, et que je te les bisouille !!!

Les habitants de Bigorbourg, les oreilles un peu éprouvées par le chant des cloches finissent par les http://www.elfangels.fr/data/homea/fondsecran/dossier-843/images/deux_poussins-754-min.jpgconvaincre d'arrêter leur tintamarre et c'est un Igor fier comme un paon (un comble pour un coq) qui revient s'installer en haut de son clocher, tandis qu'une Pulchérie rendue gâteuse par la maternité s'installe douillettement dans son nid avec un poussin sous chaque aile. Demain, le jour se lèvera et le soleil brillera dans les plumes toutes neuves de Topaze le garçon et de Rubis la fille, dignes descendants d'Igor et de Pulchérie.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 00:14

Un nouveau mot pour l'Arbre du même nom.


A Bigorbourg on trouve des choses surprenantes, mais vous le savez déjà !

Ainsi, chez Madame Thècle notre aimable sorcière propriétaire du salon de thé-librairie ésotérique, il y a un petit coin bien particulier.

Celui des Bocalçons.

Madame Thècle, comme tout un chacun, a parfois le blues et rien de lui fait autant de bien que de se plonger dans certains souvenirs.

Seulement, pour Madame Thècle ses souvenirs préférés sont des bruits, des sons, des musiques et ce n’est pas toujours évident de bien les avoir en tête.

Alors elle a créé un concept qu’elle a étendu à toute sa clientèle.

Elle propose un article qu’elle a appelé le « Bocal à son ». Ces petits bocaux sont faits en verre délicatement teintés et gravés. Bien sûr les siens sont précieusement conservés chez elle, ce sont ses souvenirs personnels, mais pour ses chers clients elle a mis au point toute une gamme qui couvre une grande partie de ces sons qui font notre personnalité.

Le carillon de la grand-tante qui jouait à Big-Ben, le gazouillis d’un oiseau ou d’un ruisseau, le bruissement des feuilles qui tombent, les craquements de la vieille maison familiale, le clapotis de la pluie qui tombe, le bruit profond de la vague qui retombe, le rire d’un enfant, le miaulement d’un chat, parfois ces sons sont plus tristes, un sanglot, un cri de peur, mais pourtant ceux-là aussi peuvent faire réapparaître de bons souvenirs.

Madame Thècle propose aussi des sons que les Bigorbourgeois n’auront peut-être jamais l’occasion d’entendre « en direct », un gong chinois, l’éclatement d’un volcan, le froissement d’une voile de bateau, le chant d’un oiseau lyre, le rugissement d’un lion.

Mais l’un de ses produits phares est le « Bocal à son surprise ». C’est le même principe que la pochette surprise de votre enfance. Vous débouchez votre bocal et là attendez-vous à tout, le chant d’une fée, le cri d’une banshee, le ricanement d’un fantôme, le claquement d’un baiser ou d’une paire de baffes, le battement d’un cœur. Quoiqu’il en soit laissez vous porter par ce son, riez-en ou frissonnez, mais ne restez pas http://www.ceskykristal.cz/photos/thumbs/1/ff7fee714d36852615b7af0d5f5e1421.jpgindifférent !

Maintenant bien sûr vous vous demandez comment je suis passé de « Bocal à son » à « Bocalçon ». En fait, c’est à cause d’un des lutins pâtissier de Madame Thècle, il est absolument incapable de prononcer le A de liaison et voilà comment ce nouveau mot est arrivé dans le vocabulaire des Bigorbourgeois.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 00:50

Un petit tour dans la cour de récré de JB et à Bigorbourg par la même occasion.

 

Les bigorbourgeois sont en alerte ! Un modeste camion de déménagement vient de s’arrêter devant l’ex maison de Félicité, maintenant maison hantée « Made in Bigorbourg ».

Qui vient donc perturber l’un des fantômes local en s’installant dans sa demeure ?

Un taxi arrive en même temps que le camion et en sort une petite vieille dame accompagnée d’une curieuse et minuscule bestiole vaguement blanche qui doit être un bichon. Elle entre à petits pas prudents dans la maison.

Nos bigorbourgeois sont par nature des curieux mais des curieux généreux. Les voilà donc qui arrivent les uns après les autres pour se présenter à la nouvelle venue et pour essayer de la prévenir du statut un peu particulier de sa maison.

Mais la dame, timide ou sauvage n’ouvre pas sa porte ce qui offusque la bienveillance de nos amis qui vont maintenant l’observer avec un tant soit peu de méfiance.

Pendant ce temps, l’ange gardienne Prudence s’enquière de la nouvelle venue auprès de Félicité.

« Qui est donc ta locataire ? » lui demande-t-elle

« Ah » soupire Félicité « j’avais complètement oublié que j’avais laissé ma maison en legs à une cousine éloignée, elle s’appelle Léone et a connu bien des revers dans sa vie, je me suis dit que ça serait une bonne idée de lui faire un cadeau. Mais, maintenant je suis bien embêtée, je n’ose pas m’amuser comme d’habitude. Je n’ai pas envie qu’elle me fasse une crise cardiaque. Flûte, flûte et flûte. Si seulement cette nigaude avait bien voulu ouvrir sa porte aux voisins, ils l’auraient mise au courant et ça n’aurait pas posé de problème. Mais elle est timide et méfiante. Franchement tu parles d’une idée idiote ! »

« Mais non ton idée n’était pas idiote mais généreuse. Bon je vais me pencher sur la question pour résoudre ton problème » promet Prudence.

Prudence s’installe donc sur son nuage favori et observe la terre et plus spécialement la maison de Félicité et Léone. Elle s’aperçoit bientôt que la nouvelle venue vit selon une routine bien établie. Quelques courses le matin, le repas du midi, une petite sieste et une promenade dans le parc avec le bizarre bichon.

Jamais elle ne lève les yeux pour croiser le regard des autres et reste muette, comme emmurée dans une solitude dont elle n’ose ou ne peut sortir. Les bigorbourgeois ne savent pas trop s’ils doivent la plaindre ou hausser les épaules et se oublier cette attitude de protection.

Mais Prudence, très observatrice aperçoit bientôt un allié imprévu qui devrait lui permettre de régler la question.

Casimir, le chien orange de Monsieur Lazare couve la bichonne (oui c’est une fille) avec des yeux de crapaud (ce qui dans son cas n’est pas un euphémisme) mort d’amour !

Prudence, fan de Disney, a soudain une idée !

Un petit coup d’aile pour aller consulter l’aimable sorcière Madame Thècle et un plan machiavélique est mis au point !

Le lendemain à l’heure de la promenade de Léone, Madame Thècle invite Monsieur Lazare à venir prendre un thé avec elle. Pour se rendre « Au Salon de Thècle », Monsieur Lazare doit passer par le parce.

Ca y est vous me voyez venir ?

Monsieur Lazare passe sa laisse à Casimir et tous deux sortent. Bien sûr en passant par le parc ils croisent Madame Léone et Candy sa bichonne. L’ami Casimir pousse ce qui ressemble à un jappement et se rue vers la petite chienne entraînant après lui un Monsieur Lazare accroché à son chapeau.

Et là, bien sûr Prudence s’arrange pour que la fameuse scène qui permet à Pongo et Perdita de se rencontrer dans les 101 dalmatiens se reproduise.

Bon bien sûr, les chiens sont moins élégants et leurs maîtres moins jeunes que dans le dessin animé, mais le résultat est, ma foi, assez similaire.

Après avoir réussi à démêler les laisses, Casimir sourit à Candy, ce qui pourrait lui faire peur soyons juste, mais comme c’est la première fois qu’on lui manifeste un tel intérêt la petite chienne observe son admirateur, pas vraiment un apollon, mais il a des yeux si confiants qu’elle se laisse attendrir.

Pendant ce temps, Monsieur Lazare et Madame Léone se bafouillent quelques mots d’excuses et seraient prêts à passer leur chemin, mais c’est sans compter sur la résistance opposée par leurs compagnons poilus. Guidés par Prudence les deux chiens se dirigent vers le « Salon de Thècle » entraînant leurs deux pattes bien embêtés par la tournure des évènements.

Thècle voit ce quatuor improbable approcher et souriante les invitent à entrer. Monsieur Lazare étant un gentleman invite Madame Léone à prendre le thé.

Et tandis que les canins se régalent d’une douceur préparée spécialement pour eux, les humains commencent à se raconter un peu de leur vie. Doucement, la méfiance et la timidité de Madame Léonce s’évanouit et elle risque un sourire à ce nouvel ami.

Là haut, Félicité et Prudence se congratulent. Elles ont bien raison, après quelques promenades et thés http://www.getandcollect.nl/sculptureimages/Roger-Anita-Pongo-Perdita.jpgcommuns, Monsieur Lazare finit par avouer à Madame Léonce la particularité de sa maison et un soir Félicité vient se présenter à sa cousine qui la remercie pour le tournant imprévu et heureux que sa vie vient de prendre grâce à sa générosité.

Depuis, les soirs où Madame Léonce va diner avec Monsieur Lazare et que Casimir et Candy se font des câlins, Félicité s’en donne à cœur joie pour se défouler dans la petite maison qu’elle hante maintenant à mi-temps !

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 00:30

Bien nous avons laissé la pauvre Léocadie face au problème des Epouvaffreux. Ce n’est pas tout, mais maintenant, il faut que je la sorte de ce mauvais pas. Le prénom du jour de la Cour de récré de JB va m’en donner l’occasion.

Pour ce faire un petit retour en arrière va s’imposer.

Il était une fois un charmant jeune homme prénommé Romuald qui vivait dans une chaussure avec sa mère.

Vous vous doutez bien que pour vivre dans une chaussure il faut être tout petit, ça tombe bien me direz-vous puisque Léocadie est elle aussi toute petite. Le hasard fait bien les choses quand même. Mais n’allons pas trop vite.

Bref, au sortir de l’adolescence Romuald, prouvant par là qu’il ne s’appelait pas Tanguy, décida qu’il était temps de trouver un travail. Mais comme Léocadie sa petite taille lui posait problème.

Qu’à cela ne tienne sa mère l’envoya en apprentissage chez sa bonne et grande (par la taille également) amie Thècle, sorcière attitrée de Bigorbourg. Charge à elle d’aider Romuald à se faire une place dans la vie.

Romuald était plein de bonne volonté, mais malheureusement il n’aimait guère travailler en intérieur, alors la pâtisserie ou la confection de philtres ce n’était pas trop son « truc ».

Thècle connaissant son bon fond ne voulait pas le brusquer, mais vraiment elle aurait bien aimé qu’il trouve sa voie, parce que bon être obligée de jeter des fournées de gâteaux trop cuits ça ne la réjouissait pas trop.

Ce jour là, Romuald errait comme une âme en peine en émiettant derrière lui un autre biscuit manqué. Il s’arrêta, s’assit sur une petite pierre et se mit à soupirer à fendre l’âme lorsqu’une petite voix s’adressa à lui.

« C’est drôlement bon ! »

Ahuri, plus par le compliment que par cette drôle de voix, Romuald regarda autour de lui et découvrit à ses pieds une coccinelle qui le regardait avec de grands yeux et un large sourire (comment ça les coccinelles ne peuvent pas sourire, vous pouvez le prouver ça ?). Amusé, il se pencha et caressa l’adorable petit insecte qui se mit à ronronner (vous reporter à la remarque ci-dessus).

Les deux nouveaux amis se mirent à jacasser, se racontant leurs aventures et mésaventures. Léa la coccinelle et Romuald riaient tellement fort que bientôt toutes les coccinelles de la famille de Léa se rassemblèrent autour d’eux.

A la nuit tombée, le charmant troupeau tout de rouge vêtu refusa de s’éloigner de Romuald qu’il trouvait sympathique, et ce d’autant plus qu’il parvint à mettre en déroute une mante religieuse qui avait l’intention de faire un mauvais parti aux derniers arrivants.

Et voilà, Romuald avait trouvé son métier : Berger de coccinelles !

Lorsque Thècle entendit l’appel au secours des bonzaïs et de Léocadie (les sorcières ont l’ouïe fine), elle envoya aussitôt Romuald et son équipe de choc à leur secours.

Les coccinelles ne firent qu’une bouchée des épouvaffreux ce qui est bien fait pour eux. Maintenant, ces http://www.artezia.net/animaux/Coccinelles/coccinelle6.jpgdemoiselles (et damoiseaux) ont un régime alimentaire plus varié, les pucerons au printemps et en été et les épouvaffreux le reste du temps.

Et Léocadie me direz-vous. Eh bien, folle de joie d’avoir trouvé un preux chevalier à sa taille pour l’aider à défendre ses bonzaïs adorés, elle lui accorda un tendre baiser de remerciement (et peut-être plus si affinités, mais chut, il s’agit là de leurs affaires, retirons nous sur la pointe des pieds).

 

Petit mea culpa : Pour le métier de Léocadie : Elagueuse de bonzaïs, c'est Moune que je dois remercier pour son idée, mais aujourd'hui c'est bien Guy de Bruges qui m'a suggéré l'éleveur de coccinelles


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