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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 00:09

Un prénom bien étrange que nous a trouvé Jill Bill pour sa cour de récré : Clet

Je vous avais déjà parlé de l'improbable inventeur de Bigorbourg qu'est Gaston. Eh bien, Clet est une de ses inventions et une invention qui fait fureur auprès des Bigorbourgeois.

Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne j'ai un sens de l'orientation déplorable, alors inutile de dire que j'aimerai bien mettre la main sur Clet.

Le Clet est un petit instrument parfaitement autonome qui adopte la forme et la texture que vous aimez, moi par exemple qui aime les chats, si j'avais le bonheur d'avoir un Clet il ressemblerait sans aucun doute à un charmant félin duveteux, si vous aimez les chaussures vous aurez peut-être une adorable tong ou une élégante botte, si vous êtes friand de chocolat ce pourra être une tablette de chocolat. A Bigorbourg par exemple, celui de Thècle ressemble à un balai, celui d'Achille à un livre, celui d'Ambroise à une abeille, etc, etc !

Bien parlons maintenant de son fonctionnement.

Vous souhaitez vous rendre à une destination précise (oui comme avec un GPS de base à la seule différence que vous n'avez pas besoin de taper sur un tas de touches qui vous font déjà perdre un quart d'heure avant de démarrer), vous prenez donc votre Clet en main et vous lui exposez vos projets, se rendre à tel endroit, en un minimum de temps ou en faisant le moins de kilomètres possible, bref le basique, mais vous pouvez aussi lui demander de vous signaler les endroits intéressants à visiter, les panoramas à ne pas rater, l'endroit idéal pour prendre une belle photo, vous pouvez même lui demander de vous rappeler d'acheter du pain ou du lait (il ne fera pas preuve de la mauvaise foi de certains qui s'indignent que "non tu ne me l'as pas demandé" fermons la parenthèse).

Comme avec le temps, il va se mettre à bien connaître vos goûts, il ne manquera pas de vous signaler tout ce qui sera susceptible de vous intéresser.

Et puis n'oublions pas la voix, important ça la voix n'est ce pas ? Madame vous pouvez lui demander d'avoir une belle voix grave ou celle d'une amie proche, Monsieur ne rougissez pas si vous préférez la voie sensuelle d'une hôtesse de l'air, les ados préféreront celle de leur chanteur préféré et les enfants aimeront entendre leur personnage de dessin animé préféré.

Oui mais me rétorquez vous, si dans la voiture ou en promenade il y a plusieurs Clet, ça risque d'être la cacophonie, et bien pas du tout, il est très bien étudié, chacun d'entre vous n'entendra que son Clet personnel. Eventuellement pour qu'il n'y a pas de conflit lors du voyage, les Clet se concerteront entre eux pour contenter tout le monde chacun son tour.

Et puis, il a encore quelques atouts annexes. Il ne manquera pas de vous prévenir si vous risquez dehttp://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcT5nFetlNO00oHCatFWtlCdVSiQFxCqDiQZHXoe9tWA1c8q96zr_w rencontrer une grosse averse, il sifflera si vous ne vous rappelez plus où vous l'avez posé, il peut vous servir de porte-clés et même de doudou pour les plus petits. Besoin d'un moment de détente, il se souviendra de votre chanson préférée.

Je pense que sur ce coup là Gaston a du être un peu aidé par le petit peuple, mais du moment que le résultat est là c'est le principal.

Ah j'allais oublier, Clet est un acronyme qui signifie Copain Localisateur d'Evasion Terrestre

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 00:32

Notre maîtresse Jill Bill est de retour, voilà une bonne nouvelle ! Dans sa cour de récré pour aujourd’hui voilà Sabine.

 

Ce matin, Landry, le petit vent de Bigorbourg, se repose dans le clocher à côté de ses mères adoptives les cloches Gudule, Guduline et Gudulette et de son frère adoptif l’éclair Marius, lorsqu’il entend des pleurs.

Sur le moment, il pense qu’il s’agit d’un des enfants du bourg qui fait un caprice (si, si, ils peuvent en faire, tout n’est pas toujours rose quand même) ou qui vient de se faire mal et il n’y pense plus.

Quelques instants plus tard, de nouveaux sanglots éclatent. Il va à la fenêtre du clocher et regarde dehors (je sais, je sais, comment fait un petit vent pour regarder ?). Rien en vue, pas d’enfants malheureux qui traînent.

En revanche, voilà qu’il sent des perles d’eau glisser sur lui. Il lève le nez et …

Oui, bon, je vois qu’il faut tout vous expliquer ! Certes le vent est invisible, alors imaginez-vous un petit bonhomme ailé comme un chérubin, mais en moins dodu, forcément, il doit pouvoir être rapide et se faufiler partout et les chérubins sont généralement bien potelés. Voilà ça y est vous l’avez dans l’œil le petit Landry un petit ange mais transparent qu’on ne peut repérer qu’au léger frissonnement de l’air autour de lui. Pour les grands vents c’est la même chose mais avec une taille XL voire XXL !

Donc, il lève le nez pour essayer de repérer d’où viennent ces gouttes. C’est bizarre vu que le ciel est tout bleu. Igor le coq du clocher aurait-il un problème ? Non, c’est un dur de dur il ne pleurerait pas.

Landry décide donc de sortir du clocher, tout doucement pour ne pas déranger ses mères adoptives qui sont de vénérables centenaires.

Marius l’éclair méridional étant en pleine sieste, se contente de le suivre du coin de l’œil (si un éclair peut avoir un œil, même deux d’ailleurs et une langue bien pendue en ce qui concerne Marius !)

Landry se dirige vers les plaintes et voilà qu’il tombe sur un minuscule nuage accroché à la girouette d’Igor. Le pauvre petit est coincé, il n’arrive pas à se dégager de ce drôle d’hameçon et Igor n’a pas le cou assez long pour l’aider.

Landry arrive donc à point nommé pour lui donner un coup de main.

Le petit vent s’approche du nuage, un joli nuage un peu rosé, tout délicat comme un gros morceau de coton bien duveteux.

Son arrivée, pourtant discrète, fait sursauter la gracieuse nuée, qui laisse échapper un nouveau gémissement de peur et de douleur.

« Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur » murmure Landry « Qui es-tu ? Est-ce que je peux t’aider ? »

Une petite voix fluette qui coule et gazouille comme un ruisselet le supplie « Oh oui, s’il te plait, je suis accrochée, j’ai mal et ma famille est partie, elle ne pouvait pas m’attendre »

Landry est outré ! Qui a osé délaisser cette charmante créature !

« On t’a abandonné ? C’est drôlement méchant ça ! »

« Non pas vraiment, ma famille a un rôle important à jouer, elle doit aller donner à boire à des champs morts de soif qui sont loin d’ici et moi, je ne suis pas encore assez forte pour arroser comme il faut »

« Ah, j’ai compris, tu es un nuage de pluie, c’est ça ? »

« Oui, je m’appelle Sabine (*), c’est une dame du ciel qui m’a appelée comme ça. Tu peux m’aider s’il te plait ? »

Landry s’approche donc de Sabine et, délicatement, il dégage la pointe de la girouette qui la maintient prisonnière.

Et les voilà tous les deux face à face, le chérubin transparent et la gracile nuée. Tous les deux se regardent dans les yeux et si un bigorbougeois levait le nez, il pourrait voir se détachant sur le bleu du ciel, deux taches roses miroitantes.

Marius, curieux, contemple le spectacle et en riant il déclenche le bang de son coup de foudre.

Il y a maintenant une nouvelle habitante dans le clocher de Bigorbourg, la petite pluie Sabine qui accompagnehttp://csimg.webmarchand.com/srv/FR/2800734326361/T/340x340/C/FFFFFF/url/lot-stickers-nuage-et-pluie-.jpg son ami Landry pour pleuvoir quelques gouttes sur les fleurs assoiffées.

Les trois mères de Landry regardent avec bienveillance la nouvelle venue et sourient avec malice de l’air béat de leur fils adoptif.

(*) Comme d’habitude petit tour sur internet pour me renseigner sur les Sabine. J’ai trouvé ce dicton qui m’a bien plu (c’est le cas de le dire) « Pluie à la Sainte Sabine est une grâce divine ».

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 00:39

Etant toujours coincée avec téléphone et internet déficients, je ne sais pas si mon Adelbert va souhaiter un joyeux retour dans la cour de récré à notre maîtresse Jill Bill, je l'espère en tout cas !

Pas bien loin du Salon de Thé de Madame Thècle se dresse une amusante petite maison attirante comme une maison en pain d'épices avec ses murs bruns, ses encadrements de fenêtres blancs et rouges et son toit de tuiles sur lequel s'ébattent sans bouger (encore que parfois le matin ils aient changé de position) chats et oiseaux de céramique. Plusieurs girouettes grincent joyeusement en chœur lorsque Landry le petit vent de Bigorbourg vient à passer.

Au-dessus de la petite porte une enseigne se balance et fait de l'œil au passant.

Approchons-nous, que dit-elle cette enseigne ?

Elle ressemble à un coffre au trésor et les mots "Ici vous me trouverez" en émergent.

"Ici vous me trouverez" certes ! Mais vous trouverez quoi ?

Bien sûr tenté, le passant ne peut pas s'empêcher de franchir la porte, d'autant que la chaude lumière qui émane de la boutique est très attirante.

Et comme nous emboîtons le pas à ce visiteur, nous entrons nous aussi dans une grande pièce qui recèle un joyeux bazar de meubles, de jouets, de livres, de tableaux, de photos, de bijoux, de vaisselle, bref un magasin d'antiquités qui propose mille et une merveilles.

Vous pouvez y entrer simplement pour le plaisir de régaler vos yeux ou pour y acheter une petite ou une grosse bricole pour vous ou l'un de vos proches.

Mais bien souvent, chez Adelbert vous LE ou LA trouverez !

D'ailleurs, si Adelbert vous accueille avec un sourire encore plus large que d'habitude et dans les yeux une lueur brillante (*), vous pouvez être certain qu'Il ou ELLE est là, caché(e) quelque part au milieu du sympathique fouillis. A vous de faire preuve de patience dans votre recherche !

IL ou ELLE, vous vous demandez bien de qui il s'agit n'est-ce-pas ?

Eh bien IL ou ELLE est ce petit morceau de votre passé que vous pensiez perdu pour toujours, mais dont le souvenir persiste dans votre mémoire même si vous croyez l'avoir oublié.

Ce petit morceau de passé peut-être :

  • une poupée bien aimée disparue lors d'un déménagement,
  • une belle bille de verre raflée par un joueur plus habile,
  • une amusante boîte qui meuglait lorsque vous la retourniez,
  • un livre tellement lu et relu qu'il s'est transformé en pâte à papier,
  • une flûte en bois avec laquelle vous avez cassé les oreilles de vos parents mais qui pour vous était mélodieuse,
  • un jeu de cubes qui formait six petits tableaux bucoliques,
  • un bureau d'écolier émaillé de taches d'encre,
  • la photo d'un arrière-grand-père inconnu et disparu depuis longtemps mais dont la moustache en guidon de vélo vous émeut encore,
  • le collier en perles de cristal de votre grand-tante qui lançait mille arcs en ciel,

Bref, vous l'avez compris, ce quelque chose qui fait partie de vous et qui en fera toujours partie (je vous laisse faire votre propre liste).

Lorsque l'œil d'Adelbert pétille, ce quelque chose vous allez le retrouver, peut-être même doublement si vous pensiez avoir oublié son existence et que brusquement vous tombez dessus au détour d'une table.

Peut-être n'est-ce pas le modèle initial, Adelbert ne donnant jamais de précision quant à la provenance dehttp://images.ados.fr/bd-manga/photo/hd/5585310558/manga-garcon/bric-brac-2320971a5e.jpg l'objet, mais qu'importe puisque le voilà revenu dans votre vie avec tous les souvenirs qui s'y rattachent.

Et comme Adelbert est un bigorbourgeois bon teint, il ne vous demandera d'un centime symbolique, sachant très bien que vous serez bientôt un client régulier qui viendra pour le plaisir de trouver un nouvel objet décoratif pour votre chez-vous.

Etymologie d'Adelbert : Brillant

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 00:35

Et si nous allions faire notre petit tour hebdomadaire du côté de Bigorbourg. Aujourd'hui, je réserve à notre maîtresse Jill Bill qui est malade une petite surprise, c'est le moins que je puisse faire pour la remercier de m'aider à continuer à faire vivre mon petit village biscornu.

Aujourd'hui je vous emmène faire la connaissance de Ludgarde (*).

Ludgarde est âgée, mais encore bien robuste. Elle vit non loin de l'église, comme il se doit dans les petits bourgs.

Elle a une belle peau rouge, des  cheveux noirs et de grands yeux blancs.

Aïe, vous dites-vous, qu'elle est cette étrange personne ?

En fait, je vous mène en bateau, ce n'est pas une personne, c'est une maison, une maison bien vivante ceci dit.

Des murs de briques rouges, un toit d'ardoises, des fenêtres et des volets blancs. Au-dessus de sa grande porte, il est écrit "Liberté, égalité, fraternité".

Vous avez deviné, Ludgarde est la Mairie de Bigorbourg.

Certes c'est un lieu administratif, mais Ludgarde n'a rien d'un endroit froid, ni pour les petits êtres à deux pattes qui vont et viennent dans ses pièces, ni pour ceux qui la visitent brièvement.

Pour ceux qui vivent une partie de leur vie entre ses murs, elle s'évertue à créer un environnement agréable, douillet en hiver, frais en été.

Il faut dire aussi, qu'elle s'arrange pour que les maires qui se succèdent depuis déjà de nombreuses années soient raisonnables, elle les empêche de "rénover" ses beaux lambris, s'arrange pour que les catalogues d'ameublement de bureau s'ouvrent aux pages qui proposent des meubles beaux, confortables et pratiques (là c'est vrai qu'elle a parfois un peu de mal, mais bon) et éventuellement s'immisce juste ce qu'il faut dans leur esprit pour leur apprendre un minimum d'économie domestique (ne pas dépenser plus qu'on ne gagne, si vous voyez ce que je veux dire).

Pour ce qui est de choisir la personne la mieux apte à faire de Bigorbourg un endroit tranquille et heureux, elle laisse la population faire ses propres choix.

En ce qui concerne les "de passage", elle aime tout particulièrement deux occasions bien spécifiques.

Celle où deux jeunes (ou moins jeunes il n'y a pas de raison) gens viennent échanger des vœux, la gravité bon enfant du moment, les sourires et les rires la réchauffent et pour les remercier elle entoure tout ce petit monde d'ondes bénéfiques, à eux de les gérer au mieux et de ne pas gâcher ce beau potentiel qui leur est offert à titre de cadeau de mariage.

Et celle où des pères parfois un peu "à l'ouest" viennent annoncer la naissance d'un nouvel habitant, là aussi elle fait le nécessaire pour étendre sa protection à ces tous petits.

Bien sûr, il arrive aussi des moments tristes lorsqu'une personne en larmes vient annoncer le départ pour ailleurs d'un être proche et aimé. Alors tout doucement, elle souffle un petit air tout doux et réconfortant qui vient sécher les larmes et raviver les heureux souvenirs.

Il y a aussi les périodes de folle agitation lorsqu'il faut préparer les fêtes du village, elle adore encourager les idées un peu délirantes, il ne faudrait pas que Bigorbourg sombre dans la banalité et la routine.

Enfin, revient régulièrement un moment de grande solennité où les Bigorbourgeois décident qui doit devenirhttp://s1.e-monsite.com/2008/12/31/06/93983985la-maison-de-briques-rouges-jpg.jpg le guide de leur petit troupeau. Cela doit se faire dans la sérénité et la confiance, Ludgarde y veille de près, pas de coup bas dans sa commune non mais !

Ca tombe bien d'ailleurs, la nouvelle mairesse de Bigorbourg a été élue il y a peu de temps et elle s'appelle Fabienne (**)

 

(*) Etymologie de Ludgarde : Maison du peuple

(**) C'est le vrai prénom de notre amie Jill Bill

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 00:33

Nouveau prénom de Jill Bill pour sa petite cour de récré. Je peux vous dire qu'il m'a donné du fil à retordre l'ami Evariste, il ne voulait pas sortir de sa tanière, mais j'ai fini par le coincer et voilà son histoire.

Avez-vous envie de voyager un peu ? De connaître de nouvelles coutumes, de nouveaux peuples, de goûter à des cuisines exotiques ?

Evariste est votre homme ou plutôt votre lutin.

Le plus souvent on le trouve dans les parages d'Irénée, le chêne roi de la forêt de Bigorbourg.

C'est logique, Irénée étant aussi un portail vers "l'ailleurs".

Donc si un jour vous avez envie d'un périple inoubliable, endormez-vous en répétant la petit comptine suivante "Evariste, Evariste emmène moi faire un tour de piste". Et essayez, en plus, d'ajouter quelques mots qui se termine par "iste", cela aidera Evariste votre voyagiste à vous peaufiner une promenade au pays de vos rêves, sinon, laissez le faire, de toute manière vous ne serez pas déçu.

Ceci étant fait, enfilez vos chaussures de randonnée et enfoncez-vous dans la forêt. Si Evariste est prêt, il s'arrangera pour qu'Irénée vous attire dans ses branchages et là, tout est possible.

Irénée à la demande d’Evariste va vous tendre une branche, à vous de l’escalader et de vous laisser porter par la magie des deux amis.

Vous avez pensé surréaliste, vous voilà arpentant les tableaux de Dali ou de Magritte en savourant une pipe qui n’est pas une pomme ou une pomme qui n’est pas une pipe, mais c’est tout-à-fait goûteux je peux vous le dire, ou bien devant une feuille de papier vous allez vous découvrir en vous lançant dans l’écriture automatique.

Vous avez pensé pianiste, et hop les touches ne touchent plus terre sous vos doigts, vous vous mettez à danser sur une piste de musique tout en dégustant à petites gorgées un cocktail de notes savoureuses ou une sublime truite aux amandes. Mozart, Bach, Dvorak viennent vous donner des leçons particulières. Vous n’êtes plus qu’une oreille géante et un cœur qui pulse en rythme avec la vie.

Vous avez pensé pacifiste, Ghandi, l’Abbé Pierre, Sœur Emmanuelle vous invite à une petite belote, tandis que Martin Luther King vous mitonne un rêve à vous en lécher les doigts.

Vous avez pensé illusionniste et voilà Houdini, Houdin et Garcimore qui vous apprennent leurs trucs « décontrastés », à moins que David Copperfield ne vous invite à grignoter quelques fleurs écloses du néant.

Vous étiez mélancolique et vous avez pensé réaliste, hélas vous voilà arpentant des champs de bataille, des ghettos et des bidonvilles, et la soupe est salée par les larmes des enfants maltraités. Mais Evariste ne va pas vous laisser souffrir, ce n’est pas sa nature, il va donc se dépêcher d’ajouter une grande giclée de chocolathttp://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTwn4dsyJtzjwjDJyf5we9AvlNriVutoF7rbvKmwaqtbYXncfupB8nLvw-0 optimiste et vos pleurs se transformeront en levers de soleil et en ballets d’étoiles, en baisers et en caresses.

Et puis, il sera temps de rentrer. Irénée fera bruisser ses feuilles, Evariste glissera sa minuscule main dans la vôtre pour vous ramener dans notre monde et vous repartirez d’un bon pied pour affronter la Vie, jusqu’à votre prochain voyage en pays d’Iste.

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 19:22

Bien reprenons donc le fil de l’histoire de Cunégonde et Cunégondange.

Tandis que Cunégonde tenante du prénom s’en donne à cœur joie à voler dans tous les sens, Cunégondange commence à enchaîner avec délectation maladresses et imprudences, à croire qu’elle a fait ça toute sa vie (en fait oui, c’est le cas, mais de l’autre côté de la barrière).

Elle démarre en douceur en tenant son bol de chocolat de travers, le liquide tangue tant et plus, d’un coup d’aile Cunégonde entre dans la cuisine et rétablit l’équilibre, elle en profite pour empêcher la tartine de tomber du côté de la confiture.

Elle doit ensuite se dépêcher de détourner le bras qui passe trop près de la cafetière pleine de café bouillant. Elle enchaîne sur l’antique patin à roulettes découvert dans le grenier et qui gît sur une marche de l’escalier.

En direction de l’école, elle doit se dépêcher de balayer quelques feuilles mortes qui cache une borne dans laquelle Cunégondange est prête à shooter.

Dans la cour de récréation, elle a toute les peines du monde à éviter que Cunégondange s’envole de la balançoire sur laquelle elle est perchée sur une jambe, une copine lui a dit qu’elle n’était pas cap !

A la cantine, elle remet le couteau dans le bon sens avec que le tranchant n’entaille le doigt imprudent, fait dévier la cuillérée de purée qui menace de percuter l’institutrice de plein fouet.

A la sortie de l’école, elle fait tout ce qu’elle peut pour cacher l’arbre aux branches tentatrices « viens, viens, escalade moi ! »

De retour à la maison, il lui faut repêcher Cunégondange qui s’amuse à faire de l’apnée dans son bain, lui ôter de la tête l’envie de grimper sur le rebord de la fenêtre pour admirer le clair de lune.

Bref Cunégonde EN BAVE ! Et Cunégondange est … aux anges !

Prudence étant bien décidée à enfoncer le clou, la « plaisanterie » se poursuit pendant une semaine entière et la petite Cunégonde n’en revient pas de l’inventivité de Cunégondange. En attendant elle commence à se rendre compte que certaines actions risquent d’entraîner de gros désagréments si on « pousse le bouchon un peu loin, Maurice ! ».

A la fin de cette semaine épique, Prudence rapatrie sur son nuage les deux Cunégonde. L’ange gardienne est regonflée à bloc, heureuse de vivre, elle a passé une semaine de vacances idéale et s’est défoulée de plusieurs centaines d’années de frustration et de bonne conduite. Cunégonde, quant à elle, est complètement éreintée et n’a même plus envie de voler, c’est dire.

« Alors ma jeune amie ? Que pensez-vous de cette expérience ? Hmmmm !!!! » s’amuse Prudence.

Cunégonde se tortille, soupire et lâche le nez baissé et à voix très basse « vous aviez raison »

« Pardon ? Vous dites ? »

« Vous aviez raison ! »

« Mais encore ? »

« Vous aviez raison, je suis trop téméraire ! »

« Bien je suis contente que vous vous en rendiez compte. N’oubliez pas simplement que courage et témérité sont deux choses bien distinctes. Restez une petite fille courageuse et vous ferez des merveilles de votre vie et pour vous récompenser de votre semaine d’efforts et surtout de votre prise de conscience, je vais vous offrir un petit cadeau. »

Brusquement, Cunégonde reprend du poil de la bête.

« Un cadeau ? »

« Oui, une fois par mois, votre ange gardienne viendra vous chercher, vous prêtera ses ailes et vous pourrez profiter de la journée pour vous amuser et découvrir le monde. Cela vous convient-il à toutes les deux ? »

Cunégonde attend avec impatience la réponse de son ange gardienne. Celle-ci la regarde avec sévérité, puis éclate de rire devant la mine penaude de sa protégée.

« Allez, c’est d’accord pour moi. D’ailleurs je me suis bien amusée à être humaine pendant une semaine et tes devoirs de maths étaient drôlement rigolos à résoudre ! »

Cunégonde pense que les anges ont curieuse conception de l’amusement, mais bon ! Les deux demoiselles sehttp://www.jany-peinture.fr/pho/ag/ange-1.jpg serrent la main, sans rancune et Cunégonde rejoint son lit pour un bon somme réparateur, guérie en prime de son somnambulisme.

Cunégondange quant à elle remercie avec effusion Prudence et s’en va rêver à sa prochaine journée de détente sur terre.

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 00:18

Me revoilà pour la suite de l’histoire de Cunégonde.

Prudence pour permettre à son employée de garder plumes et santé mentale, a décidé de prendre en main l’éducation de la petite Cunégonde. Elle demande pour cela son aide à Monsieur le Comte Amédée.

D’abord, il se fait un peu tirer l’oreille, son job après tout c’est de raconter de belles histoires aux enfants dans leurs rêves, pas de jouer les éducateurs !

Mais bon, Prudence est déterminée et un coup d’œil sur l’ange gardienne réduite à un état de loque fini par avoir raison de son refus.

Alors une nuit, Amédée s’introduit dans les rêves de la charmante Cunégonde et s’efforce de lui montrer à quel point ses parents et ses amis seraient malheureux si quelque chose lui arrivait, et combien elle-même aurait mal si elle venait à se casser quelque chose. Malheureusement, Monsieur le Comte Amédée ne se révèle pas assez convaincant et lorsqu’elle se réveille Cunégonde à de nouvelles idées de bêtises à tester.

Prudence doit quasiment sortir une serpillère pour éponger les pleurs de l’ange gardienne complètement démoralisée.

Alors là, tant pis, il faut avoir recours aux grands moyens. Prudence s’attaque directement à l’archange Gabriel, son patron. Celui-ci n’est absolument pas en mesure de lui résister (il n’essaye même plus d’ailleurs) et consent à entériner le plan démoniaque de Prudence.

Le lendemain matin, Cunégonde se réveille. Elle est nichée dans un nuage et, ahurie mais ravie s’aperçoit qu’elle est pourvue d’une paire d’ailes. A ses côtés se tient une vieille dame ailée aussi mais à l’air bien sévère.

« Jeune fille, vous nous causez beaucoup de soucis ! A votre ange gardienne, à vos parents et à moi, il est temps de vous mettre un peu de plomb dans la tête ! Regardez en bas, dans votre chambre »

Cunégonde se penche et se voit dans son lit, mais oui c’est bien elle, ça alors !

« Je suis morte » demande-t-elle tout en testant ses ailes.

« Non, rassurez-vous » répond Prudence tout en s’apercevant, avec stupéfaction, que la nouvelle du contraire n’aurait pas perturbé la demoiselle plus que de raison trop contente de se voir pourvue d’une paire d’ailes « la personne dans votre lit, à votre place est votre ange gardienne et vous allez devoir la surveiller, ainsi vous pourrez peut-être comprendre les conseils de prudence que vos parents n’arrêtent pas de vous seriner et la fatigue que vous avez occasionné à mon assistante depuis votre naissance ! »

Cunégonde hausse les épaules. Bah, elle va bien arriver à gérer la situation et hop elle s’élance et teste looping sur looping.

Prudence la rappelle à l’ordre vertement en lui désignant sa maison. L’ange gardienne qui vient de s’éveillerhttp://www.comptoir-religieux.fr/img/p/1425-1876-thickbox.jpg dans une peau de Cunégondange est bien décidée à se défouler et à se venger de ses années de travail à plein rendement (certes ce n’est pas beau pour ange de vouloir se venger, mais mettez-vous à sa place, elle en a méchamment bavé !)

Et vous aussi qui devrez attendre ce soir la fin de mon histoire. Désolée mais Cunégonde était inspirée !

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 00:22

Que voilà encore un prénom difficile à porter ! Merci Jill Bill !

Prudence, l’ange gardienne de Bigorbourg, a devant elle, une autre ange gardienne au bord du burn-out. La pauvre est dépenaillée, les ailes déplumées, l’auréole de travers, des valises sous les yeux !

Mais que lui arrive-t-il ?

« C’est Cunégonde » répète en boucle, la malheureuse depuis déjà un bon moment. Son ton est aussi pitoyable que son aspect.

Prudence lui sert une bonne tasse de thé et lui demande des explications complémentaires.

La pauvre soupire, avale une gorgée du revigorant breuvage et lâche dans un soupir.

« C’est Cunégonde, elle aura ma peau ! »

Patience n’en croit pas ses oreilles, mais enfin est-ce un langage pour un ange ?

« Comment ça, ta peau ? »

« Oui, ma peau, mes plumes et mon auréole en prime ! Non mais vous avez vu la monstresse ? »

« Euh, pas vraiment » bafouille Prudence un peu gênée « Tu sais, j’ai beaucoup de boulot avec Bigorbourg. »

« Eh bien » repart l’ange gardienne « je peux vous dire que Cunégonde à elle seule est la cause de plus de la moitié du travail »

Et la pauvre chose déplumée se met à détailler les catastrophes, accidents, aléas, bouleversements, chamboulements, chambardements, perturbations, pour ne pas dire cataclysmes déclenchés par la-dite Cunégonde et qu’elle doit, en tant qu’ange gardienne, gérer pour éviter que Bigorbourg ne sombre dans la pagaille la plus indescriptible.

« En fait » précise-t-elle « tout est la faute de ses parents ! Enfin quoi, appeler une petite fille Cunégonde quelle idée, ils n’ont même pas pensé à regarder l’étymologie de ce prénom ces imprudents. Vous savez ce que ça veut dire Cunégonde, hein vous savez ? » l’ange gardienne toise Prudence d’un air furibond tout en essayant de remettre son auréole à peu près d’aplomb.

Prudence avoue son ignorance et l’ange gardienne se met à brailler, avant de s’écrouler en pleurs, renversant sa tasse de thé sur les promeneurs passant sous le nuage (promeneurs s’interrogeant d’ailleurs sur l’odeur bizarre de cette pluie –encore un coup de la couche d’ozone sûrement-)

« CA VEUT DIRE CELLE QUI NE CRAINT RIEN !!!!!!!  Non mais vous vous rendez compte de ce que ça peut donner une enfant qui ne craint rien, dites, vous vous en rendez compte » sanglote la pauvre ange gardienne.

Et la voilà qui détaille les bêtises diverses et multiples de la délicieuse Cunégonde, parce qu’elle est jolie comme un cœur cette petiote. Une adorable brunette aux grands yeux bleus candides à qui on donnerait le bon dieu sans confession, mais qui très certainement ferait l’admiration du diable tant ses inventions sont diversifiées. A côté d’elle, il faut bien le dire la Sophie de la comtesse est très largement distancée !

Il y a bien sûr les doigts dans les prises de courant ou dans les portes, la dégustation de sable ou de chewing-gum usagés, la jonglerie avec les couteaux et les allumettes, l’assèchement des verres de l’apéritif laissés bêtement à traîner, l’arrachage des fleurs, les nœuds au tuyau d’arrosage, le désossage de l’aspirateur, du réveil, du magnétoscope, l’escalade de tout ce qui peut s’escalader. Bref tout ce qui peut passer dans la tête d’une petite fille pleine d’imagination et qui n’a peur de rien.

Inutile de vous dire que ses pauvres parents ne savent plus à quel saint se vouer, ils font bien d’ailleurs, parce que les saints en question ont assez à faire avec leur Sainte Cunégonde à eux.

L’ange gardienne reprend son souffle et continue :

« Bref, et je vous en passe ! Inutile de vous dire que je suis de garde 24 h sur 24 ! »

« Tu exagères » rétorque Prudence « enfin, elle doit bien dormir cette petite ! »

L’ange gardienne frôle la crise d’hystérie et hurle (déclenchant un coup de tonnerre qui alerte les passants qui viennent de se prendre sur la tête une pluie de thé)

« MEME PAS, ELLE EST SOMNABULE ! » et elle s’écroule à nouveau en pleurs, ajoutant dans un reniflement

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« Hier soir, elle a voulu s’envoler, j’ai juste eu le temps de la dérouter vers la salle de bains. Je n’en peux plus, je n’en peux pluuuuuuuuuuus »

Pendant ce temps, Prudence a bien réfléchi au problème et elle décide de prendre les choses en main avant que son ange gardienne ne lui fasse une dépression XXL.

Et comme mon histoire est déjà longue, vous aurez la suite demain !

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 00:52

Ne me demandez pas où Jill Bill a été nous trouver ce prénom pour notre cour de recréation !

Dans la famille de Poppon, on est pompier de père en fils (et dieu merci, maintenant aussi en fille) et ce depuis Napoléon. Je vous laisse compter combien cela peut faire de générations de vaillants combattants du feu.

Poppon ayant achevé son temps dans les Pompiers de Paris est venu s'installer à Bigorbourg sur les conseils de Monsieur Lazare qu'il a eu l'occasion de croiser lors d'une intervention qui … mais ceci est une autre histoire (que je ne connais pas encore).

A peine installé Poppon (qui a sûrement une Madame, mais nous allons attendre patiemment qu'elle nous révèle son prénom) s'étant rendu compte que Bigorbourg ne disposait pas d'un centre de secours, a décidé de prendre les choses en main.

Il a commencé par recruter quelques volontaires, entre autres, Anthelme le bedeau et ses cloches pour sonner l'appel au feu si besoin, Fulbert le garde-chasse chargé de veiller à ce qu'aucun départ de feu ne risque de venir saccager la belle forêt de Bigorbourg (encore qu'il serait étonnant qu'Eve la reine de la forêt laisse pareille chose se produire), Lazare bien sûr en tant que médecin.

Ensuite il s'est chargé de recruter et de former une brigade de JSP (Jeunes Sapeurs Pompiers). Tout ce petit monde se prête avec bonne humeur aux exercices proposés par Poppon et apprend les gestes qui sauvent, même si cela implique la participation pas toujours volontaire de parents recrutés pour servir de mannequins pour les bandages ou la mise en position latérale de sécurité.

Nos JSP se chargent aussi de vérifier avec beaucoup de sérieux que les habitations sont correctement sécurisées.

Pour récompenser sa brigade, Poppon lui raconte les plus belles ou étonnantes interventions auxquelles il a participé. Vous voulez quelques exemples ? Eh bien, le feu dans une chocolaterie qui a embaumé toute la région, le renversement d'un camion contenant des poissons (pas facile à ramasser, ça glisse ces petites bêtes) et d'un autre transportant des yaourts (que la caserne s'est fait un plaisir de déguster à la demande du fabricant), la délivrance d'ouvriers piégés par l'effondrement d'une galerie.

Il parle du feu avec passion, révélant qu'à plus d'une reprise il lui a fait face et que celui-ci lui a roussi les sourcils et les cheveux et son regard devient nostalgique lorsqu'il se souvient de l'esprit de corps qui le soudait à ses coéquipiers lors des interventions. **

Et si Bigorbourg semble bien protégé du feu, il ne faut pas croire que Poppon et sa brigade ne servent à rien, pas du tout, ils sont là pour panser les petits bobos, pour récupérer les chats dans les arbres (à noter qu'à Bigorbourg, les chats sont parfaitement capables de redescendre tous seuls, mais ils aiment bien faire plaisir aux JSP), pour s'entraîner à monter à l'échelle ils se proposent volontiers pour aller cueillir les cerises et les pommes, ils sécurisent aussi les barbecues municipaux et les feux de la Saint Jean.

Et pour s'exercer au maniement du tuyau, ils arrosent les pelouses bigorbourgeoises (mais rassurez-vous, pas de gaspillage, Olive, Pharaïlde et Colette se chargent de fournir l'eau).

Bref Poppon a parfaitement réussi sa reconversion en tant que retraité actif. Il ajoute d'ailleurs qu'il vaut mieux être secouru par les pompiers en cas de pépins, savez-vous pourquoi ? A cause de la sirène des véhicules bien sûr, écoutez bien "Pin Pon" "Pin Pon" autrement dit "Tiens bon" "Tiens bon" !

** histoires racontées par mon père qui rentrait bien souvent à la maison en sentant le cochon grillé !

 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 00:02

Pour la cour de récré de Jill Bill, je vais aujourd'hui vous présenter Marguerite.

Marguerite c'est dans un premier temps la grand-mère de Pernelle la fermière, dans un second temps, c'est aussi la vache de Marguerite.

A elles deux, elles forment la Société Marguerite et Marguerite.

Marguerite la grand-mère a élevé elle-même Marguerite la vache et il s'est bien sûr créé entre elle une tendre complicité.

Il n'est pas rare de voir les deux Marguerite déambuler dans les rues de Bigorbourg en jacassant de tout et de rien. Comment ça discuter vous demandez-vous ? En fait, il faut bien reconnaître que Marguerite l'humaine est la plus bavarde des deux, ce qui n'empêche pas Marguerite la vache d'opiner, voire même de pousser quelques petits meuglements d'appréciation ou d'interrogation. Une chose est sûre, elles se comprennent parfaitement.

Donc, nos deux amies vont régulièrement à Bigorbourg soit pour le plaisir, soit pour affaire.

Avant de partir de leur maisonnette, Marguerite brosse soigneusement Marguerite pour que sa robe soit bien lissée, Marguerite quant à elle se charge des paniers de Marguerite pour que celle-ci ne se fatigue pas trop. Je vous laisse vous débrouiller pour décider quelle Marguerite fait quoi à l'autre Marguerite.

Lorsque Marguerite, la grand-mère, va visiter ses amies, Marguerite la vache s'installe tranquillement dans le jardin de l'hôtesse est rumine paisiblement en attendant sa mère adoptive. Et lorsqu'on lui offre quelques douceurs comme des fruits ou des légumes, Marguerite la vache laisse toujours derrière elle un petit cadeau qui est toujours très apprécié (non mauvaises langues, pas CA, Marguerite la vache a deux dons un peu spéciaux, l'un d'eux est de laisser dans son sillage toute une floraison de marguerites, des marguerites qui pointent leur nez même en hiver et qui résistent très bien aux frimas).

Le deuxième don de Marguerite la vache est celui qui est à la base de la constitution de la Société Marguerite et Marguerite.

Marguerite la grand-mère s'est aperçu un jour que le lait de Marguerite (là pas la peine que je précise qu'il s'agit de la vache !) était aromatisé. Si elle mangeait une pomme, le lait avait un goût de pomme, lorsqu'elle grignotait (le terme n'est peut-être pas approprié pour une vache mais faute de mieux) un carré (enfin une plaque) de chocolat, hop son lait se "chocolatait" et ça fonctionnait avec tout.

Donc régulièrement, les bigorbourgeois commandent des laits aromatisés aux Marguerite. C'est toute une organisation, il faut regrouper les commandes par saveur, parce que nos deux amies sont des adeptes du principe "directement du producteur au consommateur". Ainsi, le plus souvent le mercredi, les Marguerite font du porte à porte pour servir des verres de lait chocolaté aux enfants. Marguerite s'installe sur son trépied et trait Marguerite directement dans le pot à lait que les enfants fous de joie lui apportent et qu'ils attentent impatiemment de voir rempli, tout en caressant Marguerite la vache qui apprécie beaucoup ces câlineries (ça va vous suivez ?).

Bien me direz-vous du lait au chocolat ou au goût de fruits c'est sympa, mais qu'en est-il lorsque Marguerite broute de l'herbe toute simple, parce que quand même c'est son régime habituel ? Eh bien son lait est du lait tout à fait normal, bien qu'un peu plus goûteux que celui que l'on trouve bêtement dans des bouteilles au supermarché.

Mais pour rester à la pointe du progrès en gastronomie, les Marguerite n'hésitent pas à tester de nouvelleshttp://coloriage.tfou.fr/coloriage-tete-de-vache.gif saveurs comme petits pois ou haricots verts qui sont paraît-il très prisées par les fins gourmets qui transforment ce lait spécial en délicieuses glaces salées, les mères de famille ne sont d'ailleurs pas en reste car ce stratagème leur permet de convaincre leurs enfants que, si les légumes c'est bon !

Il y a aussi le lait aromatisé aux fleurs que Marguerite la grand-mère transforme en très amusants petits fromages.

Bref, la Société Marguerite et Marguerite a des beaux jours devant elle ! Et pour une fois que se faire traire est un plaisir, profitons-en !

 

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