Tout d'abord, une petite mise en garde. Je ne veux en aucun cas lancer une polémique pour ou contre Israël avec cet article.
Il se trouve simplement que le 60ème anniversaire de la création de l'état d'Israël, m'a remis en mémoire ces deux superbes chansons.
Exodus d'Edith PIaf et Inch'Allah d'Adamo.
Je vous propose ci-après ces deux chansons et leurs paroles.
Ils sont partis dans un soleil d'hiver
Ils sont partis courir la mer
Pour effacer la peur
Pour écraser la peur
Que la vie leur a clouée au fond du coeur
Ils sont partis en croyant aux moissons
Du vieux pays de leurs chansons
Le coeur chantant d'espoir
Le coeur hurlant d'espoir
Ils ont repris le chemin de leur mémoire
Ils ont pleuré les larmes de la mer
Ils ont versé tant de prières
"Délivrez-nous, nos frères
Délivrez-nous, nos frères!"
Que leurs frères les ont tirés vers la lumière
Ils sont là-bas dans un pays nouveau
Qui flotte au mât de leur bateau
Le coeur brisé d'amour
Le coeur perdu d'amour
Ils ont retrouvé la Terre de l'Amour....
J'ai vu l'orient dans son écrin
Avec la lune pour bannière
Et je comptais en un quatrain
Chanter au monde sa lumière
Mais quand j'ai vu Jérusalem
Coquelicot sur un rocher
J'ai entendu un requiem
Quand sur lui je me suis penché
Ne vois-tu pas humble chapelle
Toi qui murmures : "Paix sur la terre"
Que les oiseaux cachent de leurs ailes
Ces lettres de feu : "Danger frontière" ?
Le chemin mène à la fontaine
Tu voudrais bien remplir ton seau
Arrête-toi Marie-Madeleine
Pour eux ton corps ne vaut pas l'eau
Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah
Et l'olivier pleure son ombre
Sa tendre épouse son amie
Qui repose sur les décombres
Prisonnière en terre ennemie
Sur une épine de barbelés
Le papillon guette la rose
Les gens sont si écervelés
Qu'ils me répudieront si j'ose
Dieu de l'enfer ou Dieu du ciel
Toi qui te trouves où bon te semble
Sur cette terre d'Israël
Il y a des enfants qui tremblent
Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah
Les femmes tombent sous l'orage
Demain le sang sera lavé
La route est faite de courage
Une femme pour un pavé
Mais oui j'ai vu Jérusalem
Coquelicot sur un rocher
J'entends toujours ce requiem
Lorsque sur lui je suis penché
Requiem pour six millions d'âmes
Qui n'ont pas leur mausolée de marbre
Et qui malgré le sable infâme
On fait pousser six millions d'arbres
Dans le livre de Dan Chartier, l'un des personnages écoute l'excellent CD de Loreena McKennitt "Book of secrets". Comme
j'adore cette chanteuse je profite de l'occasion pour vous mettre un extrait de ce disque.
Je crois que c'est Chrisalain qui se plaignait de ne pas trouver de vidéos de Marc Ogeret.
En voici une qui devrait lui plaire. Il s'agit du très beau poème d'Aragon, mis en musique par Léo Ferré "Est-ce ainsi que les hommes vivent". Cette vidéo
doit être tirée de l'émission de Jacques Chancel "le grand échiquier". Je ne voudrais pas jouer les vieilles rombières style "de mon temps", mais n'empêche que ces émissions là, ça avait
quand même drôlement de la tenue ! Bref, la vidéo, suivie des paroles du poème.
Tout est affaire de décor Changer de lit changer de corps A quoi bon puisque c'est encore Moi qui moi-même me trahis Moi qui me traîne et m'éparpille Et mon ombre se déshabille Dans les bras semblables des filles Où j'ai cru trouver un pays.
Cœur léger cœur changeant cœur lourd Le temps de rêver est bien court Que faut-il faire de mes jours Que faut-il faire de mes nuits Je n'avais amour ni demeure Nulle part où je vive ou meure Je passais comme la rumeur Je m'endormais comme le bruit.
Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent.
C'était un temps déraisonnable On avait mis les morts à table On faisait des châteaux de sable On prenait les loups pour des chiens Tout changeait de pôle et d'épaule La pièce était-elle ou non drôle Moi si j'y tenais mal mon rôle C'était de n'y comprendre rien
Dans le quartier Hohenzollern
Entre la Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne Fleurissaient les seins de Lola Elle avait un cœur d'hirondelle Sur le canapé du bordel Je venais m'allonger près d'elle Dans les hoquets du pianola.
Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent.
Le ciel était gris de nuages Il y volait des oies sauvages Qui criaient la mort au passage Au-dessus des maisons des quais Je les voyais par la fenêtre Leur chant triste entrait dans mon être Et je croyais y reconnaître Du Rainer Maria Rilke.
Elle était brune elle était blanche Ses cheveux tombaient sur ses hanches Et la semaine et le dimanche Elle ouvrait à tous ses bras nus Elle avait des yeux de faïence Elle travaillait avec vaillance Pour un artilleur de Mayence Qui n'en est jamais revenu.
Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent.
Il est d'autres soldats en ville Et la nuit montent les civils Remets du rimmel à tes cils Lola qui t'en iras bientôt Encore un verre de liqueur Ce fut en avril à cinq heures Au petit jour que dans ton cœur Un dragon plongea son couteau
Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent.
Une très belle chanson du trio Goldman - Jones - Fredericks. Elle n'est pas toute jeune (1991) mais qu'est ce qu'elle est d'actualité
! Les deux dernières strophes sont particulièrement à méditer.
Et voilà les paroles
Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt
Sur les ruines d'un champ de bataille
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
Si j'avais été allemand ?
Bercé d'humiliation, de haine et d'ignorance
Nourri de rêves de revanche
Aurais-je été de ces improbables consciences
Larmes au milieu d'un torrent
Si j'avais grandi dans les docklands de Belfast
Soldat d'une foi, d'une caste
Aurais-je eu la force envers et contre les miens
De trahir: tendre une main
Si j'étais née blanche et riche à Johannesburg
Entre le pouvoir et la peur
Aurais-je entendu ces cris portés par le vent
Rien ne sera comme avant
On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres
Caché derrière nos apparences
L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau?
Ou le pire ou plus beau ?
Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau
S'il fallait plus que des mots ?
{au Refrain}
Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps
D'avoir à choisir un camp
Encore une petite descente dans les albums de la bibliothèque.
Voilà deux extraits de l'album "Il y a encore quelque chose qui cloche" de Guy Billout.
Comme vous pouvez le constater l'auteur nous fait partager un monde à la fois fou, fou, fou et pourtant terriblement poétique. Alors qu'en pensez-vous ?
Et voici la très fameuse école Abracadabra (François Corteggiani (Auteur) et Pierre Tranchand (Illustrateur). Avec ses charmants élèves
et professeur, ses voisins qui savent rester cools (enfin au moins Monsieur, d'ailleurs c'est à se demander si, lui-même ???)
Un extrait
et un second
J'adore cette BD, les facéties des élèves et les terreurs de la malheureuse voisine
Joëllem'a fait ce très beau cadeau.
Elle a trouvé le visage de mon "angelote" de mère très lumineux et en a fait le superbe dessin que voilà. Pour retrouver l'article concerné c'estici
Je vous remets la photo originale.
Joëlle a parfaitement su trouver dans le visage de l'adolescente, le visage de ma mère à l'âge adulte. En plus, sa façon
de dessiner donne bien plus de relief qu'une photo.
Allez vite visiter le site de Joëlle vous y verrez des merveilles, j'ai en ce qui me concerne un gros, gros faible pour ses huiles au
couteau et ses techniques mixtes.
J'ai un article avec une de mes petites histoires à mettre en forme, mais ce soir, j'ai la flemme. Je viens de jouer les formatrices et je suis sur les
genoux. Donc, je me repose sur les copines.
Voilà un splendide diaporama découvert par mon amie Zab (au passage, essayez donc de trouver tableaux et artistes).
Et une gamme de bijoux inspirés par certains de ces tableaux et proposés par mon amie Anita, régalez-vous aussi.
Ca vous dit quelque chose ? Moi j'aime beaucoup. Alors pour le plaisir une vidéo qui accompagne je trouve à merveille musique et voix et en prime le texte
relevé dans Dailymotion de Raphaël Zacharie de Izarra qui accompagnait cette vidéo, très sympa aussi. Et si cet auteur vous intéresse quelques liens pour en savoir plus.
NOUVELLES DE L'INVISIBLE
Le temps d'une brève léthargie, l'inviolable voile d'éther s'est déchiré : j'ai pu passer la tête derrière le rideau. Juste la tête.
Et j'ai vu.
J'ai vu des nues dorées, des ciels enflammés, des verts pâturages et des oranges amères, des vents infinis et des sables sans fin, des étoiles éclatantes et
des lunes sans âmes, des enfers et des paradis mêlés. Rien que des choses qui ne se voient pas en notre monde.
J'ai vu des hommes sans nom, des animaux que l'on désigne avec des majuscules, des papillons bleus, des vermisseaux tétant les astres, des loups sereins et des
lucioles en pleine gloire. J'ai vu des rivières givrées, des miroirs sans fond, des puits qui ne tarissent pas, des chemins menant nulle part, des fenêtres qui donnent sur l'ailleurs, des portes
ni ouvertes ni fermées. J'ai aperçu je crois quelque trou de l'Univers, effleuré la pointe de l'infini, touché le commencement du Tout avant de le perdre de vue.
Des chevaux translucides par milliers dévalaient une contrée incolore. La terre était blanche, le ciel était blanc, le lac était blanc. La couleur semblait
péché. Ce monde était vrai comme le roc. D'autres horizons plus éclatants encore le contredisaient pourtant : des feux aux nuances inouïes brûlaient d'une gloire inextinguible. Étrange enfer de
flammes douées de vie... Entités pures, choses passagères, illusions infernales, visions supérieures, sourires d'anges, farces de démons... Comment savoir ? Mais j'ai vu, j'en suis
certain.
Des arbres sans sommet défiaient les cieux, des montagnes aux flancs vertigineux s'élançaient vers un soleil recouvrant l'horizon entier, des herbes folles
montaient à perte de vue, et les têtes de ces géants se rejoignaient en une sphère céleste monstrueuse et inaccessible.
Des femmes, des femmes qui n'étaient plus des femmes mais des lignes suprêmes, des formes sans chair, dansaient sur des rythmes lents et assoupissants, presque
ennuyeux, diffusant autour d'elles les ondes aiguës, vibrantes, voluptueuses d'une mort étrange et belle. Démons ou oiseaux du paradis, j'ignore qui étaient ces conceptions femelles... Mais je
les trouvais plus belles que tous les levers de soleils de l'Univers.
Sur son trône j'ai vu l'auteur de ces merveilles éblouissantes et terribles. M'avançant vers lui, je m'apprêtais à lui adresser la parole quand...
Quand je suis revenu à moi. Raphaël Zacharie de Izarra
Je ne suis pas une très grosse consommatrice de films au cinéma, mais là je viens d'en voir deux quasiment coup sur coup.
Alors, d'abord, traînée par mon fils, mais aussi parce que j'aime bien Johnny Deep comme acteur, "Sweeney Todd, le diabolique barbier de
Fleet Street". Oups, une bien étrange "comédie" musicale, d'un côté des chansons parfois bien guillerettes et de l'autre des scènes dignes du Grand Guignol avec de l'hémoglobine qui coule
à flot. On ne sait plus trop s'il faut rire ou se planquer sous le fauteuil. Ambiance pesante et images en teinte sourde, du blanc, du noir et du rouge. Cette histoire de vengeance qui dérape
reste très émouvante, malgré son côté violent.
Ensuite "Cortex" avec l'excellent André Dussolier, un autre acteur que j'apprécie beaucoup. Une enquête menée par un patient,
ex-flic, atteint de la maladie d'Alzheimer, au sein d'une étrange clinique aux soignants tant soit peu inquiétants. Un excellent film aussi jusqu'au dénouement final pas vraiment original mais le
film portait plus sur les ravages de cette maladie et la façon dont cet homme luttait contre, plus que sur l'intrigue policière en elle-même. Ceci étant dit, ayant eu un père atteint de cette
saleté de maladie, très franchement je ne suis pas sûre qu'une telle performance soit possible, bien que je sache que les atteintes soient très diverses. Dans la salle, surtout des personnes de
plus de cinquante ans. Un bon flip sur ce qui nous attend !
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Ecriture, créations en fimo et autres modelages, lecture (fantastique, fantasy, thriller, humour), nos félins domestiques dans tous leurs états, photographie, musique