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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 00:20
1er texte écrit pour le nouveau blog d'écriture lancé par Azalaïs, Camomille et Polly "La petite fabrique d'écriture". La consigne était de faire rebondir un mot, et comme j'aime contourner les règles, j'ai fait rebondir un son.

C'est l'histoire d'un sot.

D'un fort gentil sot qui vivait dans une chaumière pas loin d'une rivière.

Or voici ce qu'il advint.

Notre sot près de sa chaumière possédait un puits, mais il n'aimait pas y puiser de l'eau.

"C'est noir dans le puits comprenez-vous" disait-il "alors l'eau qui sort n'est pas propre forcément"

Donc notre charmant sot préférait prendre son seau et aller puiser de l'eau dans la rivière.

C'est ce qu'il fit ce jour-là.

Sautillant comme une sauterelle, il se rendit avec un morceau de pain, du saucisson et son seau au bord de la rivière, bien décidé à attendre qu'un bel éclat de soleil passe pour le capturer dans son seau.

En amont de notre sot, vivait dans un beau château, un roi qui n'était point sot, mais qui avait un ministre qui lui l'était.

Bref, ce jour-là le ministre mis le roi en rage, celui-ci ne sachant à quelle sauce manger ce saugrenu personnage, lui lança le sceau royal à la tête. D'un saut adroit, le ministre pris la poudre d'escampette et cria "sauve-qui-peut". Ne trouvant pas la tête du ministre pour l'arrêter, le sceau fracassa la vitre et tomba dans la rivière.

Le roi, fort marri, fit envoyer derechef des messagers le long de la rivière promettant une belle récompense à qui sauverait son sceau.

Et notre sot ? Au bord de la rivière, il finissait son en-cas en regardant sauter les saumons. Et tout à coup que vit-il ? Un superbe éclat doré passer entre deux eaux dans la rivière.

"Voilà" se dit-il "une belle eau dorée qui me fera une soupe délicieuse à saucer"

Et ne faisant ni une, ni deux, il sauta dans l'eau son seau à la main et d'un geste ample, capturant le bel éclat d'or.

Revenu chez lui, sans trop sautiller de peur de faire tomber son butin, il s'aperçut bien embêté qu'au lieu du reflet de soleil qu'il souhaitait, il avait dans son seau un bête morceau d'or, bref rien d'intéressant pour faire la soupe.

Au même moment, il entendit que le roi cherchait justement un morceau d'or.

"Tiens" pensa-t-il "voilà une bonne occasion de me débarrasser de ce truc qui ne me sert pas".

Et voilà notre sot qui d'un saut se rend au château portant un sceau royal dans son vieux seau de zinc.

Quelle ne fut pas la joie du roi de retrouver le symbole de sa royauté.

Tout heureux, il fit remplir le seau du sot de pièces d'or, et d'un coup de pied bien placé envoya son ministre jouer à saute-mouton loin du château.

Et notre sot, vous demandez-vous, vira-t-il saumâtre avec tout cet or ?

Non point, comme c'était un brave homme, il vit venir à lui une jeune damoiselle qui n'étant point sotte l'épousa, rénova grâce à l'or du roi la petite chaumière, acheta des champs pour les céréales et un modeste troupeau, juste de quoi vivre tranquillement et heureux avec la marmaille qui leur vint. Le dernier étant un charmant petit sot comme son père, tous deux allaient en chœur chercher dans leurs seaux de l'eau à la rivière pour la soupe familiale.

Et le roi ? Eh bien lui aussi trouva une aimable épouse qui point sotte également devint la conseillère avisée de son époux et banni loin de la cour tous ces saute-ruisseau de ministres, ils purent ensuite s'attabler devant quelques fondants sot l'y laisse.

Et voilà, ainsi se termine notre conte du sot, du seau et du sceau.

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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 00:42
Voilà un mot pour Pol : Synesthésie.
Il s'agit d'un phénomène psychologique qui touche une personne sur mille, la-dite personne peut sentir un son ou entendre une couleur, étonnant n'est-ce pas ? D'ailleurs, je me demande si certains des grands prodiges, musiciens, peintres, nez dans la parfumerie ne posséderaient pas ce don, ça pourrait être un sacré coup de pouce.
Bref, ça faisait un moment que cette idée me trottait dans la tête et voilà que les Impromptus propose comme thème "la Fragrance des mots".
Je ne sais pas s'il est possible de sentir les mots, mais voilà ma version de la chose.

Sucre roux, c'est la senteur du mot Amitié
Y
lang-ylang, c'est l'odeur du mot Capricieux
N
ougat, c'est le parfum du mot Délice
E
picéa, c'est la fragrance du mot Lecture
S
ucette à l'anis, c'est l'essence du mot Rire
T
hé à la mure, c'est le bouquet du mot Tendresse
H
erbe fraîchement coupée, c'est l'émanation du mot Bonheur
E
pices, c'est l'effluve du mot Gourmand
S
irop d'Erable, c'est l'arôme du mot Douceur
I
ode, c'est une respiration du mot Immensité
E
ncaustique, c'est une bouffée du mot Enfance


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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 00:33

Sur proposition des Impromptus qui nous demandait de caser dans un inventaire à la Préver les 7 mots suivants : abécédaire, enveloppe, kiwi, lendemain, poupée, retard et toit, voilà mon petit délire personnel

C'est la pagaille dans l'abécédaire de Mimi. Les lettres et les illustrations sont toutes mélangées au grand dam de la jeune lectrice qui se retrouve avec

Un Ane qui fait de la Balançoire

Un Biberon qui mange des Kiwis

Un Chat qui porte une Jupe

Un Domino qui joue au Ping-pong

Un Eléphant qui tire à l'Arc

Une Fraise qui a la Varicelle

Une Girafe qui porte des Chaussons

Un Hérisson qui fait des Gribouillis

Un Illustré qui joue à la Dînette

Un Jouet qui démonte un Réveil

Un Képi qui salue bien bas un Yack qui passe

Un Lion qui met son Manteau

Une Mouette qui se prend pour un Spoutnik

Un Nid qui abrite des Framboises

Un Œuf qui joue du Xylophone

Une Poupée qui mange une Orange

Une Quille qui poursuit une Lampe

Un Raton-laveur qui construit un Toit à sa maison

Un Scarabée qui court après un Nuage

A la lettre T, Mimi comprend pourquoi c'est le chambardement dans son ABCédaire. C'est Tom son chat bleu qui s'amuse à poursuivre les lettres et à les mélanger.

Arrête, Tom, comment veux-tu que j'apprenne ma leçon ?

Quoi ? C'est drôlement plus rigolo comme ça non ? Laisse-moi allez jusqu'à Z et après promis je remets tout en ordre. Et Tom se lance derechef à la poursuite

D'un Uniforme qui enfourche le Z de Zorro

D'un Vélo qui rêve d'être un Wapiti

D'un Wagon qui joue de la Harpe

D'un Xylophone (ce sont des jumeaux) qui se prélasse sur un Iceberg

D'un Yaourt qui lèche une Enveloppe

D'un Zèbre qui s'envole sur un Ulm

Mais, le temps de tout remettre en bon ordre de marche, le lendemain matin, Mimi arrive en retard à l'école, quant à Tom, elle lui a mis le bonnet d'âne et au coin toute la journée (quoique étant un chat, je ne sais pas si Tom va être très obéissant !)

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 00:25
Me revoilà toute penaude du mauvais tour que je vous ai joué hier (gniarc, gniarc, gniarc, euh je voulais dire sniff, sniff, sniff). Donc mon histoire entier, si, si, promis, juré, etc ...

Et voilà, ça recommence !

Comme on dit belote, rebelote et dix de der !

Bon, on dit aussi "un de perdu, dix de retrouvés"

D'accord, d'accord !

N'empêche, je commence à en avoir drôlement marre !

Regardez-la, la petite silhouette tricoter des gambettes sur le chemin de halage !

Je n'ai quand même pas de chance reconnaissez-le. Chaque fois que je rencontre un mec qui me plaît bien et à qui je plais, je me permets de le souligner, il faut que je tombe sur un sentimental !!!

Et des bougies par ici ma Chérie pour un dîner romantique, et des petits cadeaux sous la serviette, et des roucoulades sous les étoiles.

Bon, généralement, jusque là tout va bien.

Mais pourquoi, pourquoi bien que je les en supplie, faut-il qu'ils tiennent ab-so-lu-ment pour me déclarer leur flamme à faire une promenade au clair de lune.

Quand elle est en quartier ça pourrait passer.

Mais non, c'est plus fort qu'eux "Mais ma chérie, tu verras c'est si merveilleux de se dire je t'aime sous la pleine lune !"

Le résultat ?

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Vous l'avez sous les yeux, le gugusse là-bas qui détale comme un lapin et qui logiquement ne va pas tarder à piquer une tête dans le canal !

Et qu'il ne compte pas sur moi pour me mouiller les poils à aller le repêcher cet imbécile.

Pas moyen d'être aimée telle que je suis !

C'est ma faute si j'ai le poil, les crocs et les griffes qui poussent à la pleine lune ?

Hein ? Je vous le demande, c'est ma faute si je suis une pauvre louve-garoue ?

PLOUF

Bien fait !!!!!!!!!

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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 00:28
Sur une proposition de Kaléidoplume qui demandait de caser dans un texte les éléments suivants :

Un lieu: Le chemin de halage
Un personnage: Une silhouette
Une action: Elle court
Un témoin: Le narrateur (ou narratrice)

Voilà ma petite copie :

Et voilà, ça recommence !

Comme on dit belote, rebelote et dix de der !

Bon, on dit aussi "un de perdu, dix de retrouvés"

D'accord, d'accord !

N'empêche, je commence à en avoir drôlement marre !

Regardez-la, la petite silhouette tricoter des gambettes sur le chemin de halage !

Je n'ai quand même pas de chance reconnaissez-le. Chaque fois que je rencontre un mec qui me plaît bien et à qui je plais, je me permets de le souligner, il faut que je tombe sur un sentimental !!!

Et des bougies par ici ma Chérie pour un dîner romantique, et des petits cadeaux sous la serviette, et des roucoulades sous les étoiles.

Bon, généralement, jusque là tout va bien.

Mais pourquoi, pourquoi bien que je les en supplie, faut-il qu'ils tiennent ab-so-lu-ment pour me déclarer leur flamme à faire une promenade au clair de lune.

Quand elle est en quartier ça pourrait passer.

Mais non, c'est plus fort qu'eux "Mais ma chérie, tu verras c'est si merveilleux de se dire je t'aime sous la pleine lune !"

Le résultat ?

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Désolée, je voulais vraiment vous mettre l'histoire en entier (si, si vraiment promis, juré, craché par terre), mais j'ai pas pu résister. Alors à votre avis, qu'est ce qui cloche dans leurs relations à ces deux là ?
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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 00:22

Le forum Kaléidoplume proposait l'exercice d'écriture suivant : Vous connaissez tous la chanson de Charles Aznavour intitulée "Hier encore, j'avais 20 ans". Ecrivez un texte commençant et finissant par ces deux mots : Hier encore. En vous inspirant de l'esprit de la chanson. Voilà ce que j'en ai tiré.

Hier encore, j'étais libre.

Marguerite, Catherine et Michel étaient mes compagnons de tous les instants, je n'avais que 13 ans.

Hier encore, je vivais heureuse près de mes parents et des mes frères et sœurs.

Bien sûr, au-delà de mon village c'était la guerre. Mais c'était ainsi depuis longtemps qu'y pouvais-je à 13 ans ?

Hier encore, j'avais 16 ans, mes amis m'ont convaincue que mon destin était lié à cette guerre, et bien qu'hésitante je les ai cru.

Habillée en garçon j'ai pris la route pour rencontrer Charles. J'ai eu bien du mal à l'approcher, mais il a fini par accepter, d'ailleurs avait-il le choix le pauvre si mal aimé, si peu sûr de lui et des autres ?

Hier encore, j'avais 17 ans, bannière en tête, luisante de fer, épée au poing, le peuple et les soldats m'ont suivie, moi si fragile malgré ma foi. Ils m'ont fait confiance et Orléans s'ouvrit à nous.

A nouveau Charles m'a fait confiance et m'a suivie jusqu'à Reims où enfin son rang lui fut rendu.

Avec mes compagnons nous avons lutté pour rendre sa liberté à notre pays, mais nous n'étions pas encore assez forts.

Hier encore, j'avais 18 ans et des traîtres m'ont vendue à l'ennemi.

Hier encore, j'avais 19 ans, mais aujourd'hui je vais mourir.

Comme ces 19 ans ont été longs et comme ils ont été courts aussi.

Hier encore, je vivais dans mon petit village lorrain. Aurais-je du y rester ? Qu'aurait été ma vie ? Qu'importe j'ai vécu pleinement, alors pourquoi ne puis-je m'empêcher de me dire, hier encore…

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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 00:19

Bal

C'était la consigne de Papier Libre.
Donc, en avant la musique, accrochez-vous dans les virages et NON JE NE SUIS PAS DE MAUVAISE FOI qu'on se le dise !

C'est la valse brune, des chevaliers de la lune …

Non, je m'égare, je voulais dire c'est le bal des petites étiquettes !

Mademoiselle Eglantine De France a opté pour une valse lente.

Monsieur Gontrand De France vient de se lancer dans un rock endiablé.

Madame Sophie Sociale sautille au rythme de la java et enfourne les cacahuètes à la chaine.

Monsieur Christian Technique adore les nouvelles danses et les nouveaux essais.

Madame et Monsieur Assurances pour le moment restent sagement au bord de la piste.

Madame Pélagie de la Ménagère ne se sent plus, elle s'envole dans un tango mené à grands pas.

Madame Essence est pleine de joie et mène à grand train la farandole.

Toute la famille Impôts essaye de trouver le tempo, un pas en avant, deux en arrière, trois en avant.

Et tout autour de la piste, un peu moroses, les spectateurs admirent le spectacle et se tiennent prêts à déposer leur obole dans l'escarcelle que Madame et Monsieur Consommation font passer parmi eux.

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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 00:59
Pour vous laisser le temps de trouver ma petite énigme d'hier, aujourd'hui le texte écrit pour les Impromptus. Texte qui devait se terminer par la phrase ci-dessus.

Dis Maman, tu sais pourquoi les coqs ne pondent pas d'œufs ?

Dis Papa, tu sais pourquoi le ciel est bleu ?

Dis Pépé, tu sais pourquoi les étoiles ne brillent que la nuit ?

Dis Maman, tu sais pourquoi le monsieur à la jambe dans le plâtre ?

Dis Maman, tu sais pourquoi le monsieur il est tout noir ?

Dis Papa, tu sais pourquoi il fait nuit la nuit ?

Dis Mémé, tu sais pourquoi le soleil brille le jour ?

Dis Maman, tu sais pourquoi il neige en hiver mais pas en été ?

Dis Papa, tu sais pourquoi je suis un garçon et pas une fille ?

Dis Maman, tu sais pourquoi t'es pas un papa ?

Dis Papa, tu sais pourquoi t'es pas une maman ?

Dis Maman, tu sais pourquoi t'as l'air énervée ?

Mon chéri, mon amour, mon chaton adoré, je t'en prie tais-toi s'il te plait, rien que 5 minutes par pitié ou tu vas me rendre dingue.

Dis Monsieur, dis Madame, pourquoi les enfants n'arrêtent pas de poser des questions ?

Il doit bien y avoir quelqu'un quelque part qui sait ça ?

Je suis bien sûre que cette question tous les parents parmi vous l'ont posée un jour, avertissement pour ceux qui n'ont pas encore d'héritier, vous ne pourrez pas dire que vous n'étiez pas prévenu. Et, là je ne précise pas le nombre de fois où j'ai vu de près, de très près, de trop près, le coffre de la voiture de devant, quand mon petit pipelet me distrayait par ces questions aussi diverses que multiples.

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7 janvier 2008 1 07 /01 /janvier /2008 00:44
Telle était la proposition des Impromptus. Voilà ce que j'en ai fait

Il hésite encore.

Depuis de longues années il se prépare.

Il doit sortir, c'est sa destinée.

Comment savoir ce qui l'attend dehors ?

La vie ou la mort ?

Depuis longtemps maintenant il s'est affranchi de son youpala.

Depuis longtemps il fait semblant d'en avoir toujours besoin.

Allons aujourd'hui doit être le grand jour.

Il prend une profonde inspiration.

Laisse derrière lui le youpala inutile.

Ouvre la porte.

Voilà, il est dehors et il commence à marcher à travers la ville.

Sur son passage, tous se retournent et le contemplent bouche bée

Est-ce possible ?

Ils n'en croient pas leurs yeux.

Ils ont devant eux le mythique Homme qui marche.

Depuis tant d'années que les humains n'ont plus que des jambes atrophiées, coincés comme ils le sont dans leur youpala, plus personne ne croyait qu'il fut un temps où l'homme se déplaçait sans aide sur ses deux jambes.

Et là, ils l'ont devant eux le fabuleux Homme qui marche.

Mais maintenant, que faut-il faire ? Le laisser vivre et le tenter de le suivre, ou le faire mourir et continuer à mourir lentement ?

Lui, il ne pense plus à ce qui peut lui arriver, il marche, il marche, heureux de sentir la fatigue dans ses jambes, ces jambes qu'il a eu le courage de ressusciter au prix de tant d'efforts et pour cet instant magique, qu'importe le futur proche ou lointain. Il sourit, il est l'Homme qui marche au milieu des handicapés du monde moderne qui ne savent plus se déplacer qu'avec des machines.

 

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2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 00:19
Une autre proposition des Impromptus "Petite laine", voui voilà c'est tout !

Petite Laine va bientôt quitter le dos de son mouton, elle l’a appris de la bouche de l’humain appelé berger. Après, elle a entendu plein de rumeurs, mais toutes disent qu’elle va devenir quelque chose d’autre et puis encore autre chose après comme la chenille qui se transforme en papillon. Petit Laine attend donc avec impatience cette aventure.

Voilà, ça y est elle est détachée du dos de son mouton. Elle passe dans un tas d’endroits bizarres qui font du bruit, qui sentent étrangement, on lui fait subir tout un tas de choses et un jour, comme promis Petite Laine est métamorphosée. Elle n’arrive pas à bien se voir, mais elle se retrouve dans une grande boite avec d’autre petites laines transformées comme elle, d’ailleurs elles lui disent qu’elle leur ressemble. Ca lui convient tout-à-fait. Une de ses voisines lui indique que maintenant elles s’appellent toutes Garance, ça a un rapport avec sa nouvelle couleur et ça lui plait bien à Petite Laine.

Les voilà qui arrivent dans un endroit nouveau, tout lumineux, avec à perte de vue d’autres petites laines de toutes les couleurs, c’est le Paradis sûrement se dit notre Petite Laine Garance.

Et commence l’attente, jusqu’à un jour où une petite humaine toute ronde, déjà âgée, aux cheveux blancs et aux yeux clairs entre dans la boutique, apportant avec elle une odeur à la fois douce et piquante (note de la rédactrice, pour ceux qui sont en âge, vous vous souvenez de l’odeur de poudre de riz de vos grands-mères ?). Elle regarde toutes les petites laines étalées devant elle, et bonheur elle la choisit elle, Petite Laine. En route pour une nouvelle aventure.

L’humaine s’appelle Grand-Mère et elle présente Petite Laine à une autre humaine encore plus petite qui s’appelle Petite-Fille. Grand-Mère s’est mis en tête d’apprendre à tricoter à Petite Fille, c’est pour ça que Petite Laine est là. Seulement voilà, les humains sont bizarres, ils ne fonctionnent pas tous de la même manière. Grand-Mère est droitière et Petite-fille gauchère, et malgré toute leur bonne volonté à toutes les deux, Petite-Fille n’arrive pas à faire tenir Petite Laine sur les drôles de baguettes en fer que Grand-Mère lui a donné. Petite-Fille s’énerve, râle, envoie tout balader (note de la rédactrice, j’invente là hein, je ne me suis sûrement pas comportée comme ça. Si ? Non !!!).

Et voilà Petite Laine toujours en écheveau qui part avec Petite-Fille qui essaiera à de nombreuses reprises de la faire tenir sur ces sacrées baguettes sans succès, Alors Petite Laine atterrit dans un tiroir. Et elle y reste, encore et encore. Heureusement pour elle, Petite Laine n’a pas la notion du temps qui passe. Régulièrement le tiroir s’ouvre, mais jamais pour elle.

Enfin, un jour, une main l’attrape et l’emmène sur une table où trône déjà d’autres petites laines de toutes les couleurs et de drôles d’objets en plastique qui s’emboîtent l’un dans l’autre. Petite-Fille, qui d’ailleurs n’est plus si petite, prend Petite Laine et commence à l’entourer autour de ses morceaux de plastique qu’elle réunit ensuite. Puis scricht, scricht, les ciseaux coupent Petite Laine, un autre morceau de laine vient retenir les fibres et voilà qu’elle est devenue une chose toute ronde, toute douillette.

Mais son aventure ne s’arrête pas là, plein d’autres boules sont fabriquées, des pompons ça s’appelle. Petite-Fille, qu’il faut maintenant appeler Maman, les accroche à des barres et le tout est suspendu au-dessus d’un berceau dans lequel un tout petit humain Petit-Garçon rit de bonheur en tendant ses menottes pour essayer d’attraper Petite Laine qui se balance au-dessus de lui, et Petite Laine est heureuse, les rumeurs étaient vraies elle est devenue quelque chose de merveilleux.

Et ce n’est pas tout, un autre pompon de Petite Laine est cousu sur le bonnet que Grand-Mère, devenue Arrière-Grand-Mère a tricoté pour Petit Garçon. Et d’autres morceaux d’elle vont devenir broderies de Petit Garçon à Maman pour une fête qu’on appelle Fête des Mères, d’autres vont s’incorporer aux modelages de Petite-Fille qui si elle ne sait toujours pas tricoter, sait quand même se servir de ses mains pour d’autres choses.

Bien sûr le mobile avec les pompons a été rangé, Petit-Garçon est devenu Grand-Garçon. Mais, Maman espère bien qu’un jour elle deviendra Grand-Mère et qu’elle pourra ressortir Petite Laine pour la donner avec ses sœurs à un autre Petit-Garçon ou à une autre Petite-Fille.

Bref, Petite Laine, dans toutes ses métamorphoses continue de vivre un peu partout et elle est très heureuse de son sort.


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