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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 00:22

La semaine dernière je vous proposais de vous dérouiller les genoux avec un petit coup de twist. Aujourd'hui, je vous invite à vous échauffer sérieusement avant de vous lancer ! Eventuellement à réserver pour éliminer les abus des réveillons !

 

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 00:41

Pour le défi de Photographe du Dimanche voilà des deux roues.

Des deux roues en route pour le pays des rêves

DEUX-ROUES.jpg

 

Un deux roues à occuper le plus tard possible, mais cette dame pense qu'il vaut mieux prévenir que guérir

 

http://i42.servimg.com/u/f42/09/02/08/06/p1380010.jpg

 

Et puis ici aussi une deux roues à propulsion écologique

 

http://i42.servimg.com/u/f42/09/02/08/06/deux_r10.jpg

Suite à un commentaire de Franchouette qui se demandait s'il y avait un cheval à l'avant ou un pédaleur, je remets une photo de mon attelage personnel

Sulky.jpg

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 19:25

Qui, mais notre incontournable Chat de Simon (Et comme il manque la nouvelle petite peste dans cette vidéo, je vous  propose de prendre un cours avec Simon pour apprendre à le dessiner, ça paraît super facile vous allez voir !).

 

 

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 00:56

Pour sa dernière proposition de casse-tête Lajemy nous proposait "le p'tit coin" (ne vous en faites pas Sherry va la remplacer pour d'autres joyeux délires).

Pour illustrer ce thème je vous propose donc les excellents Frères Jacques et leur Petite fable sans morgue (ou la complainte des petits cabinets). J'ai connu ces petits coins bucoliques et spartiates chez mes grands-mèrès (eh oui, je fais partie d'une génération que les moins de 30 ans, etc, etc). J'ajoute que j'avais regardé avec mon fils (24 ans maintenant) une cassette vidéo des Frères Jacques dans laquelle il y avait cette chanson. Une explication de texte avait été nécessaire, ah cette jeune génération tout confort ! Je dois dire que lorsque je lui ai expliqué le coup de mouches qui s'envolaient, il a eu du mal à me croire et pourtant ...

Autre petite histoire de toilettes, il va falloir me croire sur parole, je n'ai malheureusement pas de photos. Lorsque j'ai emménagé dans mon premier appartement, je suis restée classique dans la décoration des pièces à vivre, en revanche je me suis fait plaisir dans les toilettes : Un mur orange vif, un mur jaune pétant, un mur vert pomme ! Sur la porte un chimpanzé assis sur le trône. Les toilettes, elles, ont eu le droit à un traitement spécial : Dessins de rosaces avec cernes et peintures vitrail multicolores. Un distributeur à papier en céramique en forme d'arrière de voiture. Je n'ai malheureusement pas pû m'occuper du plafond, j'avais prévu du papier velours bleu nuit avec collage d'étoiles dorée. Bref, inutile de vous dire que lorsque mes invités allaient pour la première fois aux toilettes j'attendais avec impatience les cris d'étonnement qu'ils ne manquaient pas de pousser !

 

 

Nous sommes les petits cabinets,
Les petits cabinets de province
Ceux que l'on évince,
Que l'on met très loin, très loin
Tout au fond des jardins
Près des tas de fumier
Des volières, des chenils, des écuries,
Des basses cours, voire même des vergers

Nous sommes les petits cabinets
Ceux qu'on ne daigne pas nommer
Water-closets, ni lieux d'aisance
Ce serait sans doute une offense
Mais on nous donne des noms extraordinaires
Des noms idiots
Qui font croire que nous sommes originaires
De l'île de chiot
Nous sommes sales et laids ... on nous néglige.

Sommes-nous donc tellement indignes s'il vous plaît
Oui, s'il vous plaît,
N'avons-nous pas les mêmes attributions,
Les mêmes fonctions que ceux de la capitale
Des chefs lieux, des villes principales
Mais non, nos sièges sont de bois brut
Et le ragout tant désiré nous a dit «Zut»
Il a préféré glisser sur nos confrères
Mieux aménagés, cirés, vernissés,
Voués aux aristocrates derrières.

Notre ouverture est béante, géante,
Le regard plonge à l'infini
On n'en voit pas le fond, ironie
Pour nous point d'élégance
Point de cu'vette de faïence
Point de bouton
Faisant jaillir un hygiénique tourbillon
Point de petit balai de chiendent
Nous sommes dégoutants
Et pour le papier de ouate
On le jette à gauche, à droite
On ne le coupe même pas en petits carrés
Et ce sont parfois des journaux entiers,
Des revues de littérature
Qui tombent dans notre ouverture

Et nos murs, ah ! nos murs salpétrés
Parfois couverts de journaux illustrés, portraits d'actrices
Ou alors de ministres, tableaux de grands artistes.
Quelquefois on nous couronne
De ronds, de ronds
De ronds en paillasson
Voilà le seul luxe qu'on nous donne
Voilà le seul luxe qu'on nous donne
Voilà le seul luxe qu'on nous donne

Car nous ne sommes que les petits cabinets,
Les petits cabinets de province
Ceux que l'on évince
Eh bien soit ! Nous acceptons la guerre
Et nous serons les prolétaires, les prolétaires.
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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 00:31

Voici la nouvelle enquête proposée par Le Chaton : "Qui a fait pipi sur la moquette bouclée, on m'accuse encore une fois quel toupet!!!!! Bizzzz Odyssée"

Thalis est outrée ! ON accuse Odyssée la minette de Jill Bill d'avoir fait pipi sur la moquette bouclée ! Thalis d'ailleurs s'interroge : En quoi le fait que la moquette soit bouclée ou non aggrave-t-il encore le délit présupposé ?

Après s'être branchée sur le grand réseau télépathique félin, Thalis peut nous donner la réponse concernant cette tache litigieuse trouvée sur la moquette (bouclée la moquette).

Une fois de plus, les deux pattes ont été trop rapides dans leurs déductions ! Certes la tache incriminée est bien du pipi, mais en aucun cas il ne s'agit de celui d'Odyssée.

En réalité, Odyssée est victime de son grand cœur. Voilà les faits bruts tels que Thalis vient de les recueillir.

Il faisait nuit, les possessions d'Odyssée dormaient tranquillement, la laissant veiller à la sécurité du foyer.

C'est ainsi que l'oreille aiguisée d'Odyssée capta un bruit étrange, mi couinement, mi grattement. N'écoutant que son courage, elle s'approcha à pattes de velours (en catimini pour tout dire) de la source de ces sons perturbateurs.

Et là, que vit-elle ? Une famille de souris en train d'errer au milieu de la moquette (bouclée la moquette), l'air perdu.

N'écoutant cette fois-ci que son bon cœur, Odyssée s'avança pour proposer ses services.

Bien sûr, la famille souris eut la peur de sa vie, vous rendez-vous compte un chat arrivait sur eux. Bref, qu'arrive-t-il parfois lorsqu'on meurt de frousse ? Eh bien on fait pipi de détresse.

C'est ce qui se passa, la famille souris croyant sa dernière heure arrivée, se laissa aller, occasionnant les dégâts sus-cités à la moquette (bouclée).

Il fallut des trésors de patience à Odyssée pour expliquer qu'ayant son content de croquettes, elle n'avait pas l'intention de croquer qui que ce soit et elle raccompagna ses invités surprises vers la sortie.

L'esprit tranquille et contente d'elle Odyssée alla se recoucher et qu'elle ne fut pas son étonnement et son profond chagrin lorsque le lendemain matin, ses deux pattes l'accusèrent de s'être laissée aller sur la moquette (bouclée).

Voilà, encore une injustice réparée. Thalis espère vivement que les deux pattes d'Odyssée vont lui faire unhttp://idata.over-blog.com/2/43/77/08//octobre-2010/gift-chat-et-souris.gif gros câlin pour se faire pardonner leur jugement hâtif !

 

PS – Notre patronne Easy serait heureuse que d'autres détectives félins viennent se joindre à son équipe pour l'aider à traquer les injustices dont sont victimes certains félidés !

 

thalis.gif

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 00:26

http://www.decitre.fr/gi/49/9782228903349FS.gifJ'ai épousé un sérial killer - Bill Floyd

Résumé Decitre : Mariée à un monstre, Nina ne se doutait de rien... ou presque. Victime comme les autres ou complice malgré elle ? Pour ceux qui la croient coupable, Nina doit payer. Et tant pis si son petit garçon n'est pas épargné... Un premier roman envoûtant et angoissant.

Mon avis : Deux romans en un en quelque sorte.

Partie aujourd'hui, Nina devenue Leigh essaye de reconstruire sa vie avec son petit garçon lorsqu'elle se retrouve en butte à la vindicte du père d'une des victimes des son ex-mari, ce qui met son fils en danger parce qu'il semblerait qu'un copy-cat ait repris le flambeau. Heureusement elle peut compter sur l'aide d'un couple de détectives privés. Bien décidée à reprendre sa vie en main, elle fait face en dépit de l'incompréhension des uns et des autres.

Partie hier, Leigh se penche sur sa vie en tant que Nina femme d'un sérial killer, elle doit se poser des questions très dérangeantes à savoir quand a-t-elle compris que son mari était quelqu'un de "particulier", aurait-elle pu faire quelque chose plus tôt pour l'empêcher de sévir, bien que victime elle aussi, elle ne peut s'empêcher de se demander si elle n'est pas quand même complice.

Bref, un roman prenant qui met en évidence la question que tout le monde se pose lorsque l'un de ses monstres est découvert "mais comment une telle chose peut-elle se produire ? La famille ne s'est-elle vraiment aperçu de rien, ou a-t-elle préféré de rien voir ?" De plus, pour une fois, j'ai trouvé que cet auteur masculin s'est bien mis dans la peau d'une femme ce qui n'est pas toujours évident. Auteur à suivre

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 00:30

Le prénom de cette semaine dans la Cour de Récré de JB : Eulalie, oh là là !

Eulalie est encore toute jeunette, même pas encore 100 ans ! Vous trouvez que 100 ans c'est déjà un âge plus qu'avancé ? En effet, sauf pour une lutine. Comment se fait-il qu'elle soit si jeune ? Eh bien voilà !

Dans les années 50 (du siècle dernier), il y avait à Bigorbourg un petit garçon terriblement maladroit. Un jour, il entendit sa mère et sa tante parler d'une vieille cousine prénommée Eulalie et qui, à entendre leurs éclats de rire avait elle aussi deux mains gauches (ou deux mains droites si elle était gauchère bien sûr). Alors il lui vint une idée "diabolique".

Le lendemain le petit (sûrement un descendant de Blaise) renversa son verre d'eau. Au moment où sa maman ouvrait la bouche pour le réprimander (ça se faisait encore dans ce temps là), il s'exclama "Eulalie, oh là là, que tu es maladroite", ce qui eu pour effet de couper "la chique" à sa mère qui le regarda toute étonnée. Le soir même, il revint à la maison avec un bel accroc au pantalon et une superbe excuse "Eulalie, oh là là, pourquoi m'avoir poussé ?".

Bref, sa maman ne pût s'empêcher de sourire et "Eulalie, oh là là", la maladroite entra, non seulement dans la tradition familiale mais fût aussi adoptée par tous les enfants du bourg qui se mirent à beaucoup parler de cette drôle de petite personne qui les rendait si malhabiles.

Maintenant me direz-vous que vient faire là-dedans une lutine ?

Je continue donc mon histoire en vous précisant une chose. Lorsqu'on arrête d'y croire les fées et les membres du petit peuple s'étiolent et disparaissent, en revanche si des enfants se mettent à croire fermement à l'existence de l'un d'entre eux eh bien …

Venez suivez-moi, rejoignons l'ami Romphaire, vous savez le gardien du cercle des fées.

Donc, un beau matin dans les années 50, Romphaire s'approche de son lieu de travail et aperçoit juste au milieu du cercle, une curieuse brume irisée. Un peu alarmé, il file ventre à terre prévenir Dame Eve, la reine de la forêt.

"Ma Dame, ma Dame, il se passe quelque chose de très étrange dans le cercle, venez je vous en supplie !"

Eve se rend donc sur place, observe le phénomène et rassure Romphaire

"N'aie crainte petit ami, tu vas assister dans peu de temps à un miracle ! Une naissance se prépare !"

"Une naissance, mais qui va naître ?".

Sans répondre Eve s'en retourne à ses occupations, laissant un Romphaire bien embarrassé. Tous les jours le voilà qui surveille ce nuage qui peu à peu prend forme humaine.

Et enfin, un matin, il arrive et découvre au milieu des champignons, une drôle de fillette, toute petiote avec de grands yeux du vert tendre des feuilles nouvelles-nées, deux petites oreilles pointues émergent de ses longs cheveux roses qui l'habillent. Elle adresse un large sourire à Romphaire et dans un rire charmant s'écrie :

"Eulalie, oh là là"

Romphaire se dépêche d'apprendre la bonne nouvelle à Eve qui lui confie l'éducation de la petite créature.

Et il lui en faut de la patience à notre lutin bougon, parce qu'Eulalie, oh là là, quelle tête en l'air et toujours à se fourrer dans des situations impossibles (comme le jour où… mais cela ce sera pour une autre fois !) !

Ainsi, un jour, la voilà suivant un petit garçon, un géant pour elle, qui se promène dans la forêt. Elle s'approche tout doucement de ce drôle d'animal lorsque celui-ci, alerté par un craquement de brindilles se retourne brusquement. Et, oh là là, les voilà qui tombent chacun de leur côté dans une flaque de boue !

Le garçonnet se dépêche de rentrer chez lui et affirme à sa maman que "Eulalie, oh là là, elle m'a poussé !".

Eulalie de son côté découvre avec émerveillement Bigorbourg et ses habitants et se rend compte, avec bonheur, qu'on la connaît déjà.

Depuis ce temps, Eulalie, vient régulièrement se promener à Bigorbourg et en profite pour faire quelqueshttp://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQsGjdeMWKqaD0KisobDLOFS7rOKdgH2Ixeg2K0CH-xfnrN5Uzy blagues.

Les bigorbourgeois, eux continuent, en cas de maladresse à s'exclamer "Eulalie, oh là là" et parfois lorsqu'ils perçoivent du coin de l'œil, un éclair rose qui scintille, et qu'ils entendent comme un petit rire complice, ils peuvent se dire qu'effectivement Eulalie est venue leur rendre visite et que, ma foi, cette maladresse là est comme un petit cadeau.

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 00:19

Dans l'eau ou dans l'air

De silhouettes en reflets

Tu pars, je reviens

 

 

Chacun de son côté

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 00:18

Bon, nous sommes d'accord du côté paroles nous sommes loins d'un Jean Ferrat ou d'une Anne Sylvestre, certes. Mais bon ! Ca ne fait pas du bien de commencer la semaine en se remuant les gambettes ? Et puis ça change des chants de Noël ! Alors, hop un petit détour par 1962 !

 


Les Collégiennes - Twiste Collégiennes par val6210

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 00:27

Une phrase de début "La pluie tombait avec force sur les trois randonneurs" et une phrase de fin "Elle posa son sac de voyage et referma tristement la porte de la chambre d’hôtel derrière elle." imposées. Ben je peux vous dire que ça n'a pas été évident pour arriver de A à Z

 

La pluie tombait avec force sur les trois randonneurs. Elle crépitait sur les capes imperméables dont ils s’étaient prudemment munis. Elle transformait la terre en boue sous leurs pieds, rendant leur démarche incertaine et prudente.

Ils avaient bien fait de consulter le père Matthieu ce matin. Ce vieil homme, le grand-père de l’un d’entre eux, était un baromètre sur deux jambes. Il lui suffisait d’humer l’air, de regarder le vol des oiseaux, d’écouter la voix des plantes, pour savoir si le temps serait beau ou si la pluie s’inviterait.

Les trois jeunes gens cheminaient, laissant l’eau ruisseler sur leur visage levé. La pluie ne les gênait pas, ils en aimaient la fraîcheur, la voix claire lorsqu’elle jouait de la musique sur les feuilles des arbres. C’est le père Matthieu qui leur avait appris à apprécier ce temps que d’aucun déteste.

Le père Matthieu les avaient longuement suivis du regard, regrettant un peu, juste un peu, le temps où lui aussi pouvait s’élancer dans la forêt et les collines pour de longues promenades.

Il soupira et son esprit glissa dans ses souvenirs.

Il se souvenait de cette balade, il y avait déjà de nombreuses années. Il était encore plus jeune que ses protégés. Ce jour là il s’était aventuré bien loin, laissant derrière lui les chemins tracés par ses aînés. Il avait envie d’aventure. Il ne s’était pas rendu compte, tout de suite, que la pluie avait commencé à tomber, elle s’était faite légère, lui mouillant à peine le visage, c’était comme une caresse, comme un main douce qui lui effleurait la joue.

Au travers des frondaisons, au travers du brouillard d’eau, il lui avait semblé apercevoir une silhouette féminine. Brouillée par l’écran de bruine, elle était comme évanescente, un fantôme sans réelle consistance. Pourtant, attiré par l’aura d’arc-en-ciel qui l’entourait, il s’était élancé, cherchant à la rejoindre.

Mais, plus il avançait, plus elle semblait lointaine.

L’esprit fixé sur cette inconnue, il ne fit pas attention à l’endroit où il posa son pied. Une pierre était là. Dure, lasse de son immobilisme. Il trébucha, la pierre roula, l’emportant avec elle. Il se chuta lourdement, sentant sa cheville céder sous son poids. La douleur le submergea. Il s’évanouit. Combien de temps resta-t-il là, baigné par la pluie tiède qui semblait lui faire une couverture ?

Comment réussit-il à se traîner jusqu’aux chemins fréquentés ? Il ne s’en souvenait pas vraiment, il lui semblait que quelqu’un le soutenait.

Lorsqu’on le trouva au petit matin, il délirait, appelant la pluie à son secours.

Le médecin fit de son mieux pour réparer sa cheville, mais, hélas pour lui, terminées les longues promenades. Il allait boiter pour le restant de ses jours.

Dans la forêt, l’un des jeunes promeneurs eut l’impression de voir, au travers du rideau d’eau, la forme d’unehttp://www.touchofart.eu/galeria/Mariusz_Lewandowski/Girl_in_the_rain_mle9-v.jpg femme. Il eut envie de courir à sa poursuite, mais ses amis le hélèrent et il se dépêcha de les rejoindre.

La femme en partie cachée par la brume d’eau soupira, arriverait-elle un jour à s’unir à l’un de ses hommes qui avaient le don de la deviner au travers des gouttes ?

Elle tourna les talons, se condensa, redevint réelle et partit à la recherche d’une halte pour la nuit. La pluie cessa. La jeune femme prit sa valise. Elle allait passer la nuit dans ce village et demain elle repartirait sur les chemins d’eau.

Elle posa son sac de voyage et referma tristement la porte de la chambre d’hôtel derrière elle.

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