Jonathan Strange et Mr Norrel - Susanna Clarke
Résumé Decitre : 1806 : dans une
Angleterre usée par les guerres napoléoniennes, un magicien à la mode ancienne, un certain Mr Norrell, offre ses services pour empêcher l'avance de la flotte française.
En quelques tours, il redonne l'avantage aux Anglais. Norrell devient la coqueluche du pays. Voguant sur sa gloire, il fait la connaissance d'un jeune et brillant magicien qu'il prend sous son
aile, Jonathan Strange. Ensemble, les deux hommes vont éblouir l'Angleterre par leurs prouesses. Jusqu'à ce que l'audacieux Strange, attiré par les aspects les plus sombres de la magie, provoque
la colère de Mr Norrell.
L'association tourne à la rivalité, causant bientôt des ravages insoupçonnables. Entre le roman fantastique et le roman d'aventures, le féerique et le romantique, Jonathan Strange & Mr
Norrell, paru en 2004 en Angleterre, a connu un immense succès public et critique. Largement récompensé, le premier roman de Susanna Clarke a notamment été élu meilleur livre de l'année par Time
Magazine et reçu le prix Hugo.
Il est aujourd'hui traduit dans dix-sept pays.
Mon avis : Un sacré pavé de près de 850 pages (à réserver pour les vacances) mais
bien agréable à lire. La magie au XIXème siècle est très étonnante et le royaume des fées parfaitement infréquentable, nous avons notamment affaire à un garçon-fée égoïste et manipulateur auquel
il vaut mieux ne pas plaire. Monsieur Norrell pourrait faire de la concurrence au Scrooge de Dickens, tout pour lui (notamment les livres) et le moins possible aux autres, bref doué mais pas
sympathique, casanier et pas prêt à partager son savoir. Monsieur Strange quant à lui est plus courageux (c'est d'ailleurs en partie à cause de lui que Napoléon a perdu Waterloo), mais c'est une
tête brûlée prêt à tout expérimenter. Bref, ça fait des étincelles, d'autant qu'autour d'eux gravitent de nombreux personnages pas tous très "clairs". Le style d'écriture volontairement un peu
désuet reste facile à suivre. Et le petit plus, la tranche du livre est noire, ça fait très grimoire.