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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 00:30
Encore un site qui propose des "exercices" d'écriture Paroles Plurielles.
Voilà quel était le défi à relever :

Une consigne un peu différente cette fois, elle a trois volets
Vous écrirez un texte sur le thème de la jalousie. La jalousie peut concerner tous les domaines (pas seulement l'amour...)
Ce sera obligatoirement sous forme de lettre
E
n aucun cas vous ne pouvez utiliser la lettre u (mais comme il s'agit d'une lettre tu et vous sont acceptés)
NB. Humour bienvenu.

Voilà donc, mon petit texte

Je sais, vous n'êtes pas contentes.

Vous aimeriez me garder près de vous 86.400 secondes/86.400*, mais comprenez ce n'est pas possible !

J'ai besoin d'air, d'espace, de soleil, de liberté, sinon je vais m'étioler.

C'est vrai je vous aime, ne vous ai-je pas choisies avec tendresse, avec plaisir, avec joie.

A ce propos, hélas, permettez-moi de vous confesser le prix payé contre vous. Je sais, je ne devrais pas parler argent, c'est trivial et cela va à l'encontre de nos sentiments.

Mais reconnaissez-le vous allez trop loin là à exiger de me garder enfermée dans la pénombre la totalité de mon temps, mais dehors le soleil brille !

Laissez-moi vous garder entrebâillées, bientôt le soleil sera trop ardent alors je vous refermerai mes chéries et dans la fraîche pénombre dispensée par vos soins, resterons ensemble à rêver.

* PS aux organisatrices : Je sais j'ai un peu triché, mais comme dire 24 heures sur 24 autrement ?

J'ai un peu tourné la difficulté en utilisant l'autre sens du mot jalousie

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 00:41

Nouvelle consigne d'Impromptus.
Vous venez d'arriver dans une ville inconnue où vous ne connaissez personne. Racontez nous ce qui vous arrive.
Mais, mais, votre histoire doit absolument commencer par les mots suivants : Dès qu'elle fut partie, je fermais la porte à clé...

Pour tout dire, là j'ai fondu les fusibles. A vous de juger.

Dès qu'elle fut partie, je fermais la porte à clé et espérais qu’elle reviendrait... Je posais mes valises et me dirigeais tout de suite vers la fenêtre que j'ouvris en grand, puis j'enjambais la rambarde et me laissais flotter jusqu'à la chaussée où je me posais au milieu des passants, évitant les voitures qui roulaient sur le trottoir. Ca y est j'étais revenue dans cette ville que je ne connaissais pas mais où j'avais toujours vécu. Il était temps de partir à sa re-découverte. Mes voisins me saluaient par mon nom mais comme je ne les connaissais pas encore et ne pouvais leur répondre ils comprenaient vite que je revenais de "l'ailleurs" ils me souriaient et me souhaitaient bon retour à la maison.

J'errais un moment dans les rues, regardais les enfants emmener leurs parents au travail avant d'aller à l'école, les clients amener des marchandises dans les magasins tandis que les marchands leur remettaient des chèques, les fruits et légumes sauter dans le cabas des passants, les chats poursuivrent les chiens, les chiens ramasser les détritus laissés par leurs maîtres, les contractuelles déplacer les véhicules mal garées. Bref une journée banale dans la ville d'Ici.

Puis, après quelques temps de flânerie, je me retrouvais devant un restaurant qui titilla vaguement ma mémoire encore fragile. J'entrais et fût accueillie par 3 amies inconnues qui m'entraînèrent tout de suite en cuisine.

"Bonjour ma chérie, me dit l'une d'entre elles pendant que les autres riaient de bonheur, bon retour parmi nous, pas trop secouée par le voyage ? Allez viens allons préparer un bon déjeuner de bienvenue".

Comme c'était étrange, ces trois personnes, mes amies semblait-il, se mirent à me parler de moi, de ma vie, à me parler d'elles. Pendant ce temps tandis que nous préparions le repas pour la table 12, ceux de la table 12 se chargeaient de la composition de notre menu de fête.

Le repas fut très gai, nous nous attaquâmes tout de suite en entrée à la Forêt noire, puis vint une délicieuse purée de moules frites, suivie d'oranges au canard. Comme c'était jour de fête le tout fut arrosé de lait et d'eau de source, le vin était trop banal pour un jour aussi spécial.

Dehors, il était déjà 15 heures, le jour tombait et les réverbères s'éteignirent un à un.

Et tandis que la nuit arrivait petit à petit, il fut temps de rentrer chez moi. Mes amies me reconduisirent toujours riant et continuant à me poser des questions sur l'Ailleurs où j'étais encore en grande partie. De mon côté, les souvenirs d'Ici et d'Ailleurs commençaient à se mélanger dans ma tête. Cette ville que je ne connaissais pas reprenait doucement sa place dans ma mémoire chancelante.

"Encore un ou deux jours de flou" me dit une de mes amies "et tu seras à nouveau parmi nous j’en suis sûre".

Après une dernière claque d'amitié, j'escaladais l'échelle de secours et rentrais chez moi par la fenêtre. Je me dirigeais vers la porte, l'ouvris, mon accompagnatrice attendait toujours sur le palier. "Tu es ma mémoire c'est bien ça ? Comment ai-je pu t'oublier ? Entre je t'en prie". Elle sourit et laissant la porte ouverte, je fermais la fenêtre à clé, j'allais bientôt être à nouveau chez moi dans cette ville inconnue.

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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 00:24

Tiens, hello boy. Ca faisait un moment que je ne t'avais pas vu !

Tu parles, old chap, en été avec les touristes pas moyen d'être tranquille.

A qui le dis-tu. En plus avec les zooms qu'ils ont maintenant sur leurs appareils pas moyen de se relâcher 5 minutes.

Et encore, ne te plains pas toi tu tiens sur tes deux jambes. T'as eu du bol remarque, si au lieu de te faire sauter un bras et un œil, ils avaient eu ta guibolle, tu serais comme moi dans une position drôlement inconfortable.

C'est vrai, je reconnais que perché comme ça sur la pointe du pied ce ne doit pas être évident.

Et en plus, ces sadiques m'ont installé sur une boule, n'importe quoi ! Bon, à part ça, comment vas-tu ?

Faut pas se plaindre, avec l'hiver qui arrive je peux lâcher la pause de temps en temps et surtout rigoler un coup, parce que bonjour la tronche d'enterrement qu'ils m'ont faite.

Ouais, certes t'as pas l'air super content, pourtant tu nous as flanqué un super piquette.

OK, mais j'y ai laissé ma peau quand même !

Remarque ça valait peut-être mieux parce que au rythme où on te débitait mon pauvre vieux tu finissais homme tronc.

C'est ça, rigole en tout cas je suis un héros national. Ceci dit je commence à en avoir un peu marre de regarder la mer, enfin ce que j'en vois à travers la pollution.

Exact, moi je ne représente que 504 gugusses qui ont trépassé pour la liberté, z'êtes bizarres les humains ! Et pour la pollution je te rassure, chez moi c'est kif-kif et pas moyen de voir la mer.

C'est sympa de me rendre visite, mais tu ne voudrais pas un petit quelque chose par hasard ?

Gagné mon vieux, il ne te resterait pas un p'tit coup de gnôle, parce que pour tout te dire je commence à me les geler grave. C'est pas le minable flambeau qu'ils m'ont donné qui me permet de me réchauffer.

C'est sûr, remarque t'es plutôt beau gosse, les filles doivent te reluquer, moi je dois me contenter des pigeons. Au fait qui te remplace aujourd'hui ?

J'ai fait un deal avec un gars du Louvres, il me remplace et je lui rapporte les derniers potins de l'extérieur.

Moi, rien à faire, même si je pouvais me faire remplacer je n'irais pas bien loin. Déjà descendre de là avec un bras en moins c'est pas du gâteau.

Et la nuit passe ainsi en bavardages entre les deux amis et au petit matin, salut et à bientôt.

Au fait, chères lectrices, chers lecteurs, vous avez bien sûr deviné qui sont mes deux héros du jour !

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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 00:21
C'était la nouvelle proposition des impromptus littéraires.
Voilà donc ma participation.

Bien chères auditrices je vous remercie d'être venues si nombreuses pour ma conférence sur le thème, oh combien important "il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée".

Dans un premier temps, je vais me permettre de vous présenter le pour de ces deux situations, le contre se déduisant automatiquement du pour, nous passerons ensuite rapidement sur l'intérêt d'une porte entrebâillée et ensuite je vous laisserai la parole pour que nous débattions de cette grave question.

Penchons nous d'abord sur les avantages d'une porte ouverte :

  • . Vous n'avez pas à l'enfoncer
  • . Vous ne vous cognez pas dedans en vous levant la nuit
  • . Elle vous permet de savoir où se trouvent vos enfants et quelles bêtises ils sont en train de concocter
  • . Elle laisse passer l'air et la lumière ainsi que les bonnes odeurs de cuisine
  • . Elle vous laisse aller et venir sans problème lorsque vous avez les bras chargés d'une pile de livres ou de la soupière en porcelaine de votre arrière grand-mère
  • . Si vous avez perdu ou oublié vos clefs vous pouvez quand même rentrer chez vous
  • . Vous profitez à pleins tubes du dernier Nigthwish que votre fils a mis en boucle sur le lecteur de CD de sa chambre, cela vous permet de faire votre repassage en rythme

 A contrario quels sont les avantages d'une porte fermée :

  • . Elle permet à la pièce où vous vous trouvez de conserver sa chaleur
  • . Elle vous protège des oreilles indiscrètes lorsque vous téléphonez à qui vous savez en tout bien tout honneur
  • . Elle empêche l'odeur de chou bouilli d'envahir votre chambre
  • . Elle vous permet de travailler en paix sans être dérangée par vos collègues qui décortiquent le dernier reality show auquel elles ont assisté, de même vous ne connaîtrez pas la fin du film que vous avez l'intention d'aller voir demain et qu'elles ont déjà vu
  • . Si quelqu'un cherche à s'introduire illicitement chez vous, généralement elle grince et vous alerte
  • . Si vous ne faites pas le moindre bruit derrière les importuns finiront bien par aller voir ailleurs s'ils y sont
  • . A l'abri derrière la porte votre salle de bains vous pouvez procéder à tous les ravalements nécessaires pour être au mieux de votre forme mais que les autres n'ont pas besoin de connaître (sachez garder votre mystère)
Attention, à bien retenir que pour le chat que la porte soit ouverte ou fermée, elle est de toute façon dans la mauvaise position par rapport à ses envies, le chat peut être situé dans la catégorie des "je préfère une porte entrebâillée" encore que connaissant la malice de ces petites bêtes vous ayez toutes les chances de les retrouver perchés dessus prêts à se jeter sur vos épaules.

Ce qui nous amène aux intérêts que peut avoir la porte entrebâillée :

  • . Vous pouvez vous planquer derrière et apprendre ainsi des choses intéressantes, notamment voir votre petite dernière jouer à l'institutrice avec ses nounours alors qu'elle s'entête à ne pas vouloir apprendre ses leçons (à cette occasion vous vous apercevez que la petite peste en sait plus que vous ne le croyiez)
  • . Elle laisse passer juste ce qu'il faut de lumière ou d'air lors des demi-saisons
  • . Vous vous souvenez avec nostalgie du nombre de films que vous avez ainsi pu voir assise dans l'escalier alors que vos parents vous croyaient sagement couchée (ce qui va vous amener à vérifier ce soir si votre progéniture est bien endormie là où elle doit l'être)
  • . Lorsque vous rentrez nuitamment elle vous permet de vous glisser sournoisement de pièce en pièce en faisant un minimum de bruit
Enfin, avant d'entamer notre débat, je me permets de vous mettre en garde contre les portes à battants qui n'hésitent pas à vous revenir dans le nez ou à vous faire avancer plus vite que vous ne le vouliez d'un bon coup sur les fesses. Mais ces portes là n'entrent pas dans le propos d'aujourd'hui. La parole est maintenant à vous. Préférez-vous une porte ouverte ou fermée ?

PS - Qui n'a rien à voir avec ce texte, si l'un de vous sait comment faire fonctionner la fonction puces je suis preneuse, on m'a dit de rajouter cette ligne de commande dans le CSS mais ça ne fonctionne pas
.article li{ list-style: disc; }

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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 00:20
Le site "Les impromptus littéraires" propose des petits exercices d'écriture très ludiques.
Cette semaine, vous serez la Joconde du tableau de Léonard de Vinci et vous verrez défiler devant vous des badauds, des artistes en herbes, des histoires de coup d'œil, des loufoqueries, des amoureux, des gardiens, des photographes, des animaux etc. Vous pourrez aussi être seule dans la salle. Vous serez étonnée, surprise, blasée ou que sais-je. Vous devrez nous raconter ce qui se passe dans votre tête à ce moment. Récit, rêverie, fantasme, poésie, arts culinaires, aventure(s) avec d'autres personnages de tableau.

Voilà donc mon  petit délire personnel à moi (et en plus en entier du premier coup, je vous gâte).

Ouais, eh ben, mine de rien c'est drôlement fatigant pour les zygomatiques le sourire énigmatique !

Mais c'est Léonard qui m'a demandé de sourire comme ça vu que mes dents ne sont pas vraiment bien rangées, et à mon époque, l'orthodontie ça n'existait pas et le dentifrice Ultra Brite blancheur non plus.

Bon trêve de palabres installons nous confortablement , les visiteurs arrivent.

Et ça y est les réflexions fusent

"Ah je le croyais plus grand ce tableau" Le Sacre de Napoléon mon petit vieux c'est à côté.

"Oh t'as vu elle est toute craquelée" Ouais, ben toi ma belle on verra à quoi tu ressembleras dans 500 ans.

"T'as lu Da Vinci Code, ben il paraît qu'elle était mariée au Christ" Ouille, toi tu ferais bien de le lire toi-même le bouquin

Tiens le japonais qui essaye de me prendre en photo en douce, hop un clin d'œil, j'en connais un qui va être surpris en arrivant à Tokyo.

Heureusement qu'il y a une barrière sinon je suis sûre que les gamins me colleraient leur chewing gum sur la glace ou me dessineraient des moustaches, ils s'enquiquinent les mômes que voulez-vous les musées c'est pas forcément leur truc, eh puis pour bien me voir de près, il ne faut pas être pressé.

En tout cas, vivement ce soir que je sorte de ce cadre étriqué et que j'aille m'éclater avec les copines et les copains.

Ca vous étonne de m'entendre parler comme ça, c'est sûr, c'est pas très renaissance, mais depuis que le monde défile devant moi j'en apprends des choses et dans toutes les langues en plus, et en plus j'ai quasiment l'éternité devant moi.

Ah une dernière chose avant d'essayer de me concentrer sur mes admirateurs. Mon sourire énigmatique, ce n'est pas uniquement une question de dentition. Figurez-vous qu'il faisait chaud quand il m'a peinte l'ami Léonard et comme je gigotais et que ça énervait le maître, j'ai donc eu le droit à une bassine d'eau fraîche avec des essences florales. Bon sang ce que ça faisait du bien d'agiter les orteils là-dedans et puis c'était plutôt marrant de me dire que les gens qui allaient venir admirer le tableau se demanderaient d'où me venait ce sourire. Eh bien maintenant vous le savez, c'est en réalité un sourire de doux contentement.

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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 00:06
Sympa la fille, j'aurais pu vous faire lanterner encore un peu, mais bon ...

Bon, donc j'ai un drôle de petit bonhomme dans le creux de la main.

"Qui es-tu petit ?"
"Elfie" me répond une petite voix boudeuse.
"Enchantée, mais encore ?".
Et là, il me raconte son aventure et me précise qu'avec sa famille, ils ont élu domicile dans mon grand placard fourre-tout.

Ben vlà autre chose, j'ai des locataires, une famille de minuscules farfadets.

Mais, c'est qu'il se met en colère maintenant qu'il est remis de ses émotions le bout de chou. Il râle que mes livres envahissent tout l'espace vital, que ma Thalis veut le dévorer, bref, il en a marre.

Pour calmer le jeu, je le présente en bonne et due forme à ma chatoune qui, magnanime, accepte de ne plus essayer de jouer à la souris avec lui.

Le problème des livres est plus difficile à résoudre. La bibliomaniaque que je suis ne peut s'en passer.

Après quelques tâtonnements, Elfie et moi nous apercevons que les livres qui cherchent à le gober sont ceux que j'ai particulièrement aimé et dans lesquels je me perds encore régulièrement avec plaisir, mais moi je suis trop grande pour qu'ils puissent m'avaler complètement, ben quoi, ça ne vous est jamais arrivé de vous perdre dans un livre et d'oublier le monde extérieur ?

Donc problème résolu, je planque ces livres dans une vitrine et plus de risque pour mes petits invités. Promis, si j'en sors un, je le fermerai avec un élastique après lecture pour qu'il ne puisse plus avaler qui que ce soit.

Et voilà mon drôle de petit bonhomme me serre à deux mains le bout du doigt, saute à terre et part rejoindre sa famille. A mon avis, ça va barder pour son matricule dans le placard fourre-tout parce que je viens de repérer la minuscule figure furibonde de sa maman qui l'attend au coin de la porte, espérons que la résolution du problème des livres lui vaudra l'indulgence de sa mère !

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14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 00:56
Vous avez bien remarqué aussi là, j'ai mis Suite, pas suite et fin. Je suis vraiment une horreur.

Bonjour à tous. Hier, nous avons laissé un certain Elfie en fâcheuse posture, reprenons donc le fil de notre histoire.

Je vaquais à mes occupations, j'avais bien vu que ma Thalis avait comme un sourire très Cheshire au coin du museau, mais je n'avais pas creusé la question, jusqu'à ce que j'entende un tout petit "au secours, à moi".

Ben vlà autre chose, que se passe-t-il ? Je jette un coup d'œil à ma minette mais elle s'éloigne, très digne, tête et queue haute, limite dédaigneuse, "Qui moi ? Mais je n'ai rien fait" enfin vous voyez le style.

Et j'entends toujours le petit pépiement "au secours, à moi". Je regarde autour de moi et soudain du coin de l'œil je perçois un mouvement et que vois-je ? Cà  :

Non ce n'est pas moi qui ai pris la photo, mon APN s'en est chargé tout seul comme un grand, j'avais autre chose à faire. Je saisis le livre (comme est-il arrivé sur l'arbre à chat d'ailleurs celui-là ?) et j'attrape tout doucement du bout des doigts les petits pieds qui s'agitent et je commence à tirer doucement. "Non, aïe, pas comme ça, ça fait mal".

Ah oui évidemment à cheval comme ça sur les feuilles ça ne doit pas être confortable. Alors je soulève les petites gambettes vers le haut et tout à coup émerge un drôle de petit bonhomme, des cheveux roux tout hirsutes, dans un visage rond comme une bille deux grands yeux verts et jaunes, un minuscule nez en trompette, une petite bouche en cœur et un rigolo menton pointu.

Je le mets dans le creux de ma main et je le regarde de plus près, il est à croquer ce petit bonhomme qui tire son pourpoint rouge sur ces marrants collants noirs.

Pour en savoir plus, il va falloir attendre demain.


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13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 00:52
Vous avez remarqué, hein, j'ai mis 1ère partie. Je suis une grosse méchante.

Zut, zut, Maman avait raison. Je n'aurais jamais du venir traîner par ici. Si je m'en sors, je vais y avoir droit "je te l'avais bien dit et gnia et gnia".

Elfie est bien embêté, il est en train de s'enfoncer de plus en plus dans le livre, il n'y a plus que ses pieds qui dépassent.

Sa mère l'avait bien prévenu "Non, ne vas pas traîner du côté des livres, ils vont t'avaler tout cru".

Mais, elle le fait bien rigoler sa mère, dans cette fichue baraque il y a des livres partout. Enfin presque. Il n'y en a pas dans les toilettes (fait trop froid en hiver pour y lire confortablement), dans la buanderie, mais tu parles si c'est intéressant une machine à laver et un sèche linge., dans le placard fourre-tout, c'est là qu'ils vivent (heureusement les livres qui y sont stockés sont enfermés dans des cartons), même dans l'entrée et dans la cuisine il en traîne de ces sacrés trucs.

Bref, Elfie en a eu assez et il est parti se balader, seulement, il a eu peur de la petit chatte bleue qui vit ici, faut dire qu'elle le regardait d'un air gourmand. Il a reculé et là, paf, il a trébuché et vlan, la tête la première dans un livre grand ouvert pour le gober.

Et maintenant, il agite les pieds comme un forcené pour essayer de se libérer. Et d'une toute petite voix pépiante, il appelle au secours.

Bon chères lectrices, chers lecteurs, on s'arrête là pour le moment. La suite au prochain numéro.

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8 novembre 2007 4 08 /11 /novembre /2007 00:04

Pépé Athanase avec un grand soupir d'aise s'écroule dans son Voltaire. Le repas de Mémé Célestine était, comme d'habitude, digne de Lucullus.

Mais comme sa tendre moitié, il n'est plus de première jeunesse et il va devoir déboutonner sa carmagnole pour digérer tout à son aise.

Dans un demi sommeil, il voit Mémé Célestine nimbée par l'éclat du soleil et revient à sa mémoire leur première rencontre.

Elle était jolie comme un cœur, quelle stupide expression pense-t-il, ça n'a rien de joli un cœur. En pensée il se reprend d'ailleurs, elle est toujours jolie sa Dulcinée même si elle est un peu biscornue, dame l'âge que voulez-vous ça vous voûte même le plus charmant trottin.

Dans un grand bâillement, Pépé Athanase pique du nez pour une sieste réparatrice et vous lectrices, lecteurs, vous allez devoir encore lanterner avant de connaître enfin le début de la romance de nos charmants ancêtres.

La carmagnole, ça se danse, mais ça se porte aussi, il s'agit d'une veste courte.

Si vous avez voulez vous replonger dans les précédents épisodes de Mémé Célestine et Pépé Athanase, un petit clic dans la rubrique "la page d'écriture)

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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 00:30

Mimi et Tom sont invités à passer, pour la première fois, les vacances de la Toussaint chez Mémé Célestine et Pépé Athanase, ce qui est fort étonnant (ah oui j'avais oublié de vous dire, en fait je ne le savais pas encore, mais les derniers sont les arrières grands-parents de la première).

La joie de nos amis est un peu mitigée, parce que s'ils aiment bien leurs arrières grands-parents, ceux-ci ont une façon de parler qui les déroute souvent. Mimi et Tom se demandent d'ailleurs d'où ils peuvent bien tirer certains mots, avec des grands-parents pareils il faut presque se déplacer avec son encyclopédie 12 volumes, en plus c'est contagieux.

Basta, on s'amuse quand même bien dans la drôle de maison de Mémé et Pépé, d'autant que cousins et cousines seront là.

Donc en route pour l'aventure.

Les premiers jours de vacances se passent bien dans ce bizarre petit coin de terre, dans cette étrange maison, avec ces curieux occupants.

Mimi et Tom crapahutent dans le bois magique qui jouxte la "maison", jouent avec les animaux du coin, mangent comme quatre, il faut dire que Mémé Célestine est un fin cordon-bleu, et qu'avec elle on ne pignoche pas dans son assiette, se castagnent avec les cousins.

Le soir, pas de télé, mais une veillée pendant laquelle Pépé Athanase raconte des histoires à vous faire parfois dresser cheveux et poils sur la tête, mais quel plaisir d'avoir peur pour ensuite aller se blottir sous (pour Mimi) et sur (pour Tom) l'édredon tout douillet, c'est si drôle de prendre son élan pour s'enfouir dedans c'est comme si on se nichait dans un nuage. Et puis ce matelas tout creusé au milieu et dans lequel on s'enfonce voluptueusement que demander de plus, d'ailleurs vu de l'extérieur, c'est tout juste si on devine que quelqu'un est musé là. On voit à peine dépasser les oreilles de Tom et quelques cheveux de Mimi. (Petit aparté de la rédactrice, ça c'est carrément un souvenir d'enfance, l'édredon et le matelas en plumes dans lesquels elle se roulait en boule avec bonheur).

Bref, tout se déroule à merveille jusqu'à un certain soir …

Ce soir-là, Pépé Athanase chausse ses lorgnons (bien qu'il n'en ai pas besoin vu qu'il raconte de mémoire, mais c'était juste pour placer un autre mot) et d'un air doucereux et patelin se met à raconter une histoire de fantômes. Ce vieux briscard sait y faire pour galvaniser son auditoire. D'un ton grandiloquent, il enchaîne les bobards pour faire frémir son jeune auditoire. Il fricote avec les coupe-choux, décrit avec force détail des enfants perdus dans les limbes, fait bringuebaler ces arrières petits enfants sur des chemins tortueux au milieu d'arbres qui ressemblent à des cerbères. Bref, à la fin du soliloque de Pépé Athanase, les mouflets n'ont plus envie de musarder mais bien d'aller se planquer dans leur lit, couette rabattue sur les oreilles, après avoir vérifié sous le lit et dans les placards qu'il n'y a pas de croquemitaine prêt à leur sauter sur le poil, d'ailleurs assez bizarrement ce sont les cousins les plus âgés qui semblent ne pas en mener large. Pépé Athanase de son côté, goguenard devant l'effroi de sa descendance se réhydrate la luette avec un petit coup de tord-boyau. Mémé Célestine, continue, tout benoîtement de monter les mailles d'un de ses sempiternels tricots, un fin sourire matois sur les lèvres, cacherait-elle un secret ?

Mimi et Tom ont eu beau faire de l'esbroufe, ils n'en mènent pas plus large que les cousins au moment de se coucher, même s'ils jouent les exubérants, ils n'ont qu'une envie décarrer vite fait, s'enfouir dans la couette, ne plus bouger et attendre le matin.

Après s'être longuement réconfortés mutuellement, Mimi et Tom se sont enfin endormis. Mais voilà qu'au milieu de la nuit, un râle guttural retentit et les tire de leur sommeil. Un tintinnabulement bizarre se fait entendre dans le hall. Mimi et Tom jouent les bravaches, sûrs que ce sont les cousins qui veulent les faire bisquer en leur flanquant les miquettes. Mais il ne vont pas se laisser faire, ils vont montrer à ces brindezingues de quel bois ils se chauffent et leur claquer la margoulette si besoin est.

Après un bref conciliabule Mimi allume la chandelle posée près de son lit (ben oui, c'est spartiate chez Mémé et Pépé, l'électricité c'est juste dans les pièces principales). Et voilà nos deux compères qui ouvrent la porte et se risquent dans le hall de pierre de la demeure ancestrale.

Une étrange phosphorescence émane des pierres, devant la pleine lune qui illumine la fenêtre, deux chauves-souris donnent un ballet aérien. Mimi, sur la pointe des pieds avance subrepticement dans la pièce, contourne le coffre de pirate en bois. Tom, poils hérissés se colle contre ses chevilles. Tout à coup deux flambeaux que Mimi et Tom sont sûrs et certains de n'avoir jamais vu s'enflamment tandis que des rires narquois retentissent tout autour d'eux. Là nos deux amis commencent à trembler dans leurs chausses, il ne s'agit des fariboles de Pépé Athanase. Il se passe quelque chose de pas normal du tout ici.

Mimi appuie sa main sur sa bouche pour ne pas de mettre à hurler, et sent son chat s'enrouler littéralement autour de ses chevilles. Brusquement une chiquenaude dérange son bonnet de nuit (faut vous dire que Mémé Célestine adore voir ses petits enfants avec ce genre d'accessoire ça lui rappelle son jeune temps), elle se retourne, lève la tête et tombe nez à nez avec … Non ce n'est pas possible deux fantômes, un qui plane au-dessus d'elle et l'autre qui sort du coffre. Tous les deux sont littéralement gondolés de rire. Ce spectacle pour le moins incongru a le don de rasséner Mimi. Des fantômes qui rigolent plutôt que de pousser des hurlements sinistres en secouant leurs chaînes ça ne ressemblent pas du tout aux histoires terrifiantes de Pépé Athanase !

Mimi se plante donc avec assurance, complètement requinquée, devant les deux trublions et les interrogent.

"Vous êtes les fantômes de qui vous ? Qu'est-ce qui vous est arrivé ? Vous hantez ici depuis longtemps ? Pourquoi c'est la première fois que je vous vois ?" Et pourquoi que ? Et comment que ? Bref notre amie Mimi saoule tellement de questions les deux fantômes que ceux-ci ont l'air de se dégonfler et se mettent à flotter à sa hauteur.

"On va t'expliquer. En fait, nous ne sommes pas de véritables fantômes, c'est Pépé Adhémar, le grand-père de votre Pépé Athanase (oui, on aime aussi les prénoms bizarroïdes dans la famille) qui nous a donné vie en racontant tout un tas de carabistouilles (mince ça atteint aussi les succédanés d'ectoplasmes cette manie) à ses enfants lors des veillées. Pendant l'année nous avalons avec délice toutes les billevesées qu'il vous raconte et une fois par an, le jour d'Halloween nous sommes assez costauds pour fiche la pétoche aux invités. Mais, il n'invite à la Toussaint que les enfants d'un certain âge pour voir comment ils réagissent à notre manège".

"Pourquoi fait-il ça ?" veut savoir Mimi.

"Parce qu'il cherche un successeur, il faut que l'un des ses descendants prenne la relève et se mette à son tour à raconter des histoires terrifiantes pour nous nourrir ! Alors régulièrement, il fait venir ses parents ici et les testent. Bravo à tous les deux, vous n'avez pas eu peur de venir à notre rencontre, enfin pas trop. Nous avons donc la joie de vous adopter et de vous faire savoir que vous êtes les dignes descendants de Mémé Célestine et Pépé Athanase. Ca va maintenant être à vous d'inventer des histoires."

Et dans un dernier éclat de rire, les deux fantômes deviennent des filaments de lumière et disparaissent dans un bang si retentissant qu'on entend les dents des cousines et des cousins claquer dans les chambres alentours.

Mimi et Tom, abasourdis vont se recoucher. Le lendemain, au réveil, ils pensent voir rêver. Mais au petit déjeuner, ils ont droit à un sourire tellement retors de Mémé Célestine et Pépé Athanase qu'il ne subsiste plus le moindre doute. Ils sont les nouveaux Conteurs de la famille ! Non mais franchement, une famille qui adopte des fantômes plutôt que des chats ou des chiens !

"Dis Tom" demande Mimi "Tu crois qu'il va falloir qu'on parle comme eux, maintenant, avec des tas de mots bizarres ?"

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Bonjour À Tous

  • : Mon carnet à Malices
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