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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 13:00
Je ne vous indiquerai pas le titre du défi auquel je répondais ce serait trop simple pour deviner la fin de mon histoire. De même je vous ne vous mettrai la photo qui me l'a inspirée seulement demain. Je sais, je sais, je suis dure !

Depuis plusieurs jours déjà, je faisais halte dans ce petit bourg. Je n’avais prévu qu’une étape, mais, je ne sais pourquoi, le calme et la sérénité de l’endroit m’avaient retenue.

J’avais pris l’habitude d’aller me promener dans les bois et la campagne environnants. A chacun de mes retours, l’hôtesse me demandait avec un petit sourire en coin : « Alors avez-vous rencontré des personnes intéressantes ? » J’avais l’impression qu’elle attendait une réponse bien précise, mais laquelle ?

Ce matin là, je dirigeai mes pas vers la forêt et optai pour un sentier que je n’avais pas encore exploré. Le silence m’environnait, tout juste troublé par moment par le chant lointain d’un oiseau. Il régnait une atmosphère étrange comme faite d’attente. Du coin de l’œil, j’aperçus une minuscule sente qui s’enfonçait plus profondément sous la futaie, elle semblait m’appeler. Curieuse je me laissai tenter.

Brusquement, je me trouvai face à des ruines, les vieilles pierres disparaissaient en partie sous la végétation foisonnante. Elles semblaient se cacher aux regards. J’entrepris de l’explorer. Des restes de pilastres luttaient avec les ronces, un chemin de pierre faisait le tour d’un jardin revenu à l’état sauvage, au centre le reste de ce qui ressemblait à un grand crucifix cherchait à s’élancer vers le ciel. Soudain, j’aperçus un homme assis sur une large pierre détachée d’un mur, vêtu d’un ample vêtement sombre, le visage caché par un capuchon. Un instant décontenancée par cette présence, je finis par m’approcher et je le saluai :

« Bonjour, quel étrange endroit pour un cloître. »

Il parut ne pas m’avoir entendue, il restait là sans bouger, puis sa voix s’éleva dans le calme de la forêt :

« Je vais vous raconter la légende de cet endroit. »

Sans détourner la tête, il me fit signe pour que je prenne place à ses côtés. Un peu sidérée par son attitude, mais curieuse d’en savoir plus, je m’installai près de lui et laissai mon regard errer sur les vieilles pierres.

Il reprit :

« Il y a fort longtemps, vivait ici une petite communauté de moines. Le plus jeune était herboriste. C'était un jeune homme rêveur et tendre, nouvellement arrivé dans la communauté pour remplacer le vieil herboriste qui venait de rejoindre son créateur.

Dans le village voisin vivait une jeune femme, belle comme un rayon de soleil. Elle possédait un jardin de simples qu'elle mettait à la disposition de ses voisins en leur concoctant potions et pommades pour soulager leurs maux. En dépit de sa beauté, elle ne suscitait nulle convoitise de la part des hommes, nulle jalousie de la part des femmes. Sa bonté et sa joie de vivre faisaient d'elle un ange, aux yeux des villageois.

Un jour le jeune moine vint à passer devant ce jardin, pour lui rempli de merveilles. Le voyant admiratif devant ses plantations la jeune femme sortit, le salua gentiment :

« Bonjour mon frère, mes plantes vous intéresseraient-elles ? »

Rougissant, il lui retourna son salut et ils commencèrent à échanger quelques recettes.

Le jeune moine rentra au monastère, des rêves dans les yeux et de la joie au cœur. La vie continua un moment ainsi sans heurts, les jeunes gens continuant à se rencontrer pour confronter leurs connaissances, leur amitié devenant rayonnante.

Mais voilà qu'un jour, le destin arriva sous les traits d'un inquisiteur venu faire une inspection dans la région. C'était un bel homme mais son visage était tellement sévère que tous tremblaient en le voyant et personne n'osait le regarder dans les yeux. Tous, sauf la jeune femme qui l'accueillit comme elle accueillait tout le monde, avec gentillesse et douceur.

Las, sa spontanéité se retourna aussitôt contre elle. Pour l'inquisiteur cette femme, qui brusquement faisait battre son cœur et se lever dans son esprit des pensées impures, ne pouvait être qu'une sorcière.

Alors il se mit à harceler les villageois, posant question après question. Elle sortait à la pleine lune, n'est-ce pas ? Elle empoisonnait le bétail, n'est-ce pas ? Elle avait de nombreux amants, n'est-ce pas, n'est-ce pas ?
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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 00:05
Pour le Défi du Samedi il fallait s'appuyer sur ce montage

pour vous emmener au pays de l'imagination.
J'ai demandé un petit coup de main à Maxime qui a bien voulu me prêter son bateau. N'essayez pas de chanter il y a des passages où ça cafouille.

C'est un bateau bleu
Perché sur la dune
On y vient à pied, on ne frappe pas
La passerelle est toujours en place
Il accueille les navigateurs solitaires
De toute son amitié
Tout le monde se presse
Autour du mat à 5 heures du matin
Quand Saint Malo s'embrume
Amis où êtes-vous ?
Amis attendez-moi !

Nageant dans le brouillard
Les sirènes et les tritons
S'installent sur la grève
Ils écoutent Tom à la guitare
Phil à la kena jusqu'à l'aube blanchissante
La baleine bleue viendra
Donner des nouvelles
De ceux qui rament au loin
Et près des dauphins
On s'endormira heureux

C'est un bateau bleu
Accroché à nos rêves
On y vient à la nage ou en volant
On entre simplement en chantant
Peuplé de rires et d'amour
Il sera le dernier à naviguer
Si Saint Malo est engloutie
Amis où êtes-vous ?
Amis attendez-moi !

 
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 00:31
Je fais depuis septembre partie d'un club d'écriture dont je vous parlerai d'ici peu. En passant par chez vous j'ai découvert la proposition de Cristal de rédiger un texte à partir des titres des chansons d'un CD, j'ai donc proposé cet exercice à l'atelier. Voilà ma contribution à moi, et tant qu'à faire je me suis lâchée :

Chansons d'Adamo

C'est fou "le bien que tu me fais". "Mille ans déjà" que nous nous sommes rencontrés "au Café du temps perdu". Il était tenu par "Ce Georges" qui n'arrêtait pas de nous dire "Lâche pas ton rêve". J'étais "Toute seule" à cette table feuilletant "Mon agenda" quand tu m'as abordée une "Fleur" de "La couleur du temps" à la main. Tu m'as dit "La part de l'ange" c'est "Le féminin sacré". Maintenant je vais "Là où mon cœur me porte" "Vers toi" car "On n'peut plus s'quitter". Et si ça arrive "Comment veux-tu que je t'oublie ?"

Chansons d'Anne Sylvestre

"Après le théâtre" "La poule aux oeufs d'or" a mis "Cap au Nord" avec "Les rescapés des Fabulettes". Elle a fait une "Pause" "Zen" "Bye Mélanco" a-t-elle caqueté "Laissez les enfants" chanter "Ah l'amour, l'amour" et "Gay marions-nous" au coq de service.

Chansons de Gullivan (et clin d'œil à Frida Boccara)

"Une nuit humide" "L'épouvantail" qui s'amusait à "Taquiner le doudou" fit un "Appel à candidature" en envoyant le "Billet" suivant : "Le clou et la lune" voulaient disputer une "Partie d'échecs" avec le "Scout" et la "Vouivre" "Si belle". Le "Picbois" jaloux s'exclame non "Elle m'attend" sur "Le bout du banc". Forts dépités, le clou, la lune et le scout s'en allèrent boire "Le whisky de papa" avec l'épouvantail.

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 00:25

Ecrit en juin 2008 je remets ce petit texte et ses photos pour le thème de Dana de cette semaine, ça me paraît parfaitement en harmonie

"Tu dors ?"
"Mmmm"
"Tu dors ?" A nouveau la petite voix haut perchée d'Elfie mon lutin "domestique"
Mais c'est pas vrai ça, on m'explique pourquoi les gens vous réveillent pour vous demander si vous dormez ?
"Oui"
"Ben non, puisque tu me réponds"
"Bon, je dormais avant que tu ne me réveilles"
Bon sang, il est quelle heure ? Coup d'œil vers mon réveil. Deux heures du mat.
"Ca va pas la tête, deux heures du matin, t'as intérêt à avoir une bonne explication !"
J'essaie de fixer un œil myope et furibond sur le petit être qui piétine sur ma table de nuit.
"T'es pas sympa, c'est une surprise !"
Une surprise à deux heures du matin, c'est bien une idée de lutin ça !
Résignée je l'écoute, de toute façon avec lui je n'arrive déjà pas à avoir le dernier mot quand je suis bien éveillée, alors encore à moitié dans les vapes, ce n'est même pas la peine d'essayer.
"Oui une surprise pour la fête de la musique, regarde et écoute !"
Une petite lumière s'allume sur la commode en face de mon lit et une musique s'élève.
Hmm le Canon de Pachelbel, j'adore cette musique.


Mais d'où vient-elle ?
Je ne vois pas bien. Tant bien que mal j'attrape mes lunettes.
Et je discerne cette scène.

 


"On pourrait mettre un peu plus de lumière s'il te plait ?"

"Mais bien sûr, voilà, tes désirs sont des ordres" Elfie claque des doigts et des petites lumières supplémentaires s'allument.
Je m'aperçois alors que mon petit ami a donné vie à mon orchestre de chats.


"C'est ravissant, merci beaucoup"
"Pas de quoi, ils avaient envie de se dégourdir les pattes, alors je leur ai donné un coup de main"
Thalis arrive, se roule en boule sur mon ventre et semble apprécier le moment aussi, elle ronronne doucement en accompagnement.
Bercée par la musique, je commence à me rendormir et juste avant de sombrer j'aperçois mon grand chat musicien qui vient se joindre au récital.


En me réveillant ce matin, plus rien, mes petits musiciens sont retournés dans leur vitrine, ne reste que mon chat boite à musique. Ou alors peut-être ai-je rêvé !!! Il faudra que je demande à Elfie dès que je le reverrai.




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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 00:46

Défi d'un samedi : une heure de repassage c'est donc bien long. Mais, l'heure la plus courte d'une vie. Laquelle est-ce ?

Ouh, j'ai eu un sacré coup de barre là. J'ouvre les yeux, je papillote des paupières et je vois dressé devant moi un drôle de bonhomme habillé en noir et comme transparent.

"Bonjour" me dit-il "comment vous sentez-vous ?"

"Bonjour, un peu vaseuse je dois dire" ce à quoi j'ajoute la phrase culte "Où suis-je ?"

"Dans l'entre-deux" me répond-il "Etes-vous prête pour votre heure ?"

"Entre-deux, prête pour mon heure, de quoi parlez-vous exactement ?"

"Ah je vois que vous ne vous souveniez pas bien. Bon reprenons, vous venez de vous faire aplatir sur le passage piéton par un automobiliste rond comme une queue de pelle qui avait grillé le feu rouge. Pour faire bref, vous êtes morte, je suis votre ange de la mort et vous avez une heure devant vous pour faire vos adieux aux personnes qui vous tiennent à cœur"

Là j'en reste bouche bée, comment ça je suis morte, mais je me sens parfaitement en forme, même si j'ai un peu la tête qui tourne et puis ça un ange de la mort ? Quel langage franchement ça manque de classe.

"Bon arrêtez vos bêtises, c'est quoi l'entourloupe"

"Mais, il n'y a pas d'entourloupe, je dois vous emmener vers votre destination définitive mais avant vous avez le droit à une heure pour laisser une pensée de réconfort à vos proches, ou éventuellement pour botter les fesses de ceux qui vous ont enquiquinée. Bon autant vous le dire ce n'est pas évident, à vous de faire au mieux"

Je regarde autour de moi avec un peu plus d'attention, je suis environnée d'une sorte de brouillard dans lequel luisent quelques fanaux, c'est très étrange. Je jette un coup d'œil à mes mains et là, le choc, elles sont comme le gugusse que j'ai en face de moi comme évanescentes. Là plus de doute, je dois vraiment être morte.

"Je suppose que ces lumières sont les personnes que je dois aller visiter ?"

"Bravo, je constate avec plaisir que vous percutez vite et que vous n'allez pas gâcher votre dernière heure à discuter le bout de gras avec moi pour essayer de me convaincre que vous n'êtes pas morte. Vous êtes raisonnable"

"Mais je fais comment ?"

"Laissez vous porter par vos pensées, rappelez-vous des moments heureux et vous atteindrez les êtres aimés, ensuite eh bien à vous de décidez de ce que vous voulez leur laisser dans le cœur. Je vous attends ici dans une heure"

Et mon ..., enfin mon ..., bon disons mon guide disparaît dans un nuage avec un plouf que je trouve quand même un peu ostentatoire.

Je me tourne vers le brouillard et je vois une des lumières scintiller un peu plus que les autres. Je laisse mon corps, enfin ce qui m'en tient lieu maintenant, flotter vers elle. Je sens que cette première heure de ma mort va me sembler drôlement courte.

 

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 00:47

Pour le défi du Samedi : Objets inanimés Avez vous donc une âme ...

Vous connaissez ces vers de Lamartine. Les objets qui nous entourent pourraient raconter bien des histoires si nous voulions leur prêter attention. Ce sera le défi de cette semaine. Les paroles, les souvenirs, les plaintes, les joies ...d'un ou de plusieurs de vos objets familiers.

En voiture, on s'accroche !

 

Dans le lave-vaisselle un couteau et une fourchette taillent le bout de gras.

"Si tu savais ce que j'en ai marre de couper de la barbaque morte, d'étaler du beurre, de couper du pain !" s'exclame le couteau.

"Et moi, piquer dans la même bidoche, pelleter la purée ou les petits pois, ras le bol aussi" réplique la fourchette.

"Remarque des fois j'arrive à déraper quand je m'attaque au pain et là, paf je coupe autre chose que de l'inerte" soupire le couteau avec bonheur.

"Moi j'ai plus de mal, éventuellement quant elle fait la vaisselle à la main, j'arrive parfois à la piquer mais c'est pas évident" regrette la fourchette.

Les deux ustensiles restent un moment silencieux, jettent un coup d'œil autour d'eux, la vaisselle qui les entoure reste paisible et paraît ne pas s'occuper de leur conversation.

"Tu sais" reprend le couteau dans un murmure "parfois je rêve de trancher dans de la vraie chair vivante, de sentir le sang gicler sous mes dents, d'entendre autre chose qu'un petit ouille de rien du tout".

"Oh oui" réplique la fourchette "m'enfoncer dans un oeil, dans un sein tendre ou dans un ventre bedonnant, que ce serait bon !"

Toujours sur un mode confidentiel le couteau précise "J'ai entendu dire que certains d'entre nous, surtout les couteaux, arrivent à influencer, voire même à rendre fou celui qui le tient et ils se lancent dans des massacres délicieux. Ni vu, ni connu et c'est l'humain qui est accusé. Bien sûr après ils se retrouvent aussi enfermés dans des sacs mais quel moment de gloire quand même !"

"Arrête, tu me fais saliver !" soupire la fourchette.

Après un moment à soupirer de nostalgie ils se tournent l'un vers l'autre et s'exclament en chœur

"Et si on essayait ?"

Au même moment, une voix venue de nulle part retentit.

"Nous, grand dieu de la vaisselle, ne pouvons vous autoriser à dévier de votre rôle subalterne de petit découpeur et de petite piqueuse, nous nous voyons dans l'obligation de vous éradiquer avant que vous ne perpétriez l'impensable et nous mettiez tous en danger !"

Un grand silence s'empare du lave-vaisselle.

"Tiens" s'exclame l'humaine qui règne sur la cuisine en ouvrant son lave-vaisselle "Que s'est-il passé ? Mon couteau et ma fourchette préférés sont tout abîmés !"

Et elle sort un couteau édenté et une fourchette complètement tordue.

"Tant pis, direction la poubelle"

Amis humains faîtes attention au petit peuple de votre cuisine, sait-on jamais ce qui peut lui passer par la tête !

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 00:40
Avant les grandes vacances "le Défi du samedi" nous avait donné une consigne dite "69" autrement dit érotique. Alors accrochez-vous !

 

Il les regarde avec envie.

 

Elles sont belles, douces, leurs corps ne sont que courbes voluptueuses.

 

Il s’approche d’elles.

 

Laquelle choisir, laquelle déguster longuement, savamment ?

 

Et puis, voilà son regard s’accroche à elle, si belle, si savoureuse dans sa longue robe.

 

Il s’approche.

 

Doucement, il l’enlace et commence tendrement, du bout des doigts, à lui enlever ses voiles.

 

Abandonnée, elle se laisse effeuiller.

 

Bientôt, trop vite à son goût, elle est nue devant lui, offerte à sa gourmandise.

 

Il approche son visage d’elle, il hume son odeur, du bout de la langue il la goûte.

 

Elle n’est que délicatesse sur sa bouche.

 

Et sans plus de retenue, il la dévore sensuellement, faisant glisser ses dents le long de sa chair offerte.

 

Hélas, l’instant de plaisir est si bref.

 

Pas encore repu, il se tourne vers ses sœurs.

 

Elles sont toutes tellement tentantes ces belles bananes dans leur corbeille d’osier.

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 00:35
Pour la rentrée les Impromptus littéraires nous proposaient de plancher sur cette photo.



© crédit photo : Sebarjo


LES HOMMES DE BOIS

Les hommes de bois avancent les uns derrière les autres. Sans précipitation.

Ils quittent leur village, de nombreux réfugiés les ont prévenu, les hommes en os arrivent et ils détruisent tout sur leur passage, les corps de bois sont si pratiques pour entretenir le feu, ce terrible ennemi.

Il est temps pour eux de quitter ce coin de monde qui les avait accueilli il y a déjà si longtemps.

Pourtant nul regret en eux, ils ont la patience et le calme des grands arbres qui les ont fait naître.

La décision a été prise par le grand conseil.

Et c'est aujourd'hui le grand jour.

En file indienne, ils se rendent à la pointe de terre qui s'enfonce dans la mer.

Là, les uns après les autres, ils se laissent aller au milieu des flots protecteurs.

La mer est leur amie depuis toujours.

Tendrement, elle va les porter loin de ce rivage devenu inhospitalier et leur permettra d'aborder des terres vierges où leur civilisation pourra à nouveau se développer, tout au moins tant que les hommes en os n'auront pas maîtrisé le moyen de voguer sur le dos de la mer.

Doucement, ils se laissent emporter, leurs pensées s'envolant déjà vers les nouvelles merveilles qu'ils pourront créer.

Alors que le dernier d'entre eux se laisse enlever par les vagues, là-bas dans leur village abandonné des hurlements féroces et dépités retentissent. Les hommes en os viennent d'arriver et ils ne trouvent rien à saccager ni à brûler.

Des hommes de bois, il ne restera bientôt plus que des légendes, mais quelque part bien cachée, la légende continue de vivre.


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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 00:20
Ecureuil Bleu avait lancé un sympathique défi, redécouvrir La Fontaine en rédigeant une petite fable de son cru, avec moralité bien sûr. Vous pouvez aller voter chez elle, il y a des choses très amusantes à lire. Et voici ma participation, il fallait bien sûr qu'un chat se mêle de l'affaire. Je précise quand même que ce n'est PAS une histoire vécue.

LA MOUCHE, LE CHAT ET LA VAISSELLE

Une mouche bourdonnait

Le chat la guettait

La mouche comme une folle

Zigzaguait sans fin

Le chat comme un fou

Sautait dans tous les coins

Toi humain paresseux

Tu avais laissé ta vaisselle

Dans l'égouttoir sécher seule

Ce qui devait advenir, advint

La mouche fonça dans la cuisine

Le chat à ses trousses

La mouche rasa les assiettes

Le chat les percuta

Crac, boum, cling

L'humain maugréant dû sortir le balai

Moralité

Si tu ne veux pas que ta vaisselle

Se transforme en mosaïque

Ferme ta fenêtre

Ou achète de l'insecticide

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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 00:56

Une petite rediffusion

Ah, bon sang, elle commence bien la journée
Mal dormi.
Panne d'oreiller.
Le flacon de parfum éclaté dans le lavabo.
On va droit à la journée poubelle.
Je le sens bien là !

Ah, super, l'ennemi est déconcentré ce matin.
Je renifle à plein nez les effluves "Loi de Murphy".
Pas de doute, aujourd'hui, jour de revanche.
Je vais y arriver, sûr et certain.
Mais attention, faisons-le tout en finesse.
Faudrait pas y aller avec des gros sabots et se faire avoir dans la dernière ligne droite.

Bon, j'en étais où là.
Ah là là, j'irais bien me recoucher.
Tiens qu'est ce que je disais.
Le pain grillé qui se casse.
La confiture qui dégouline.
Marre, marre, marre.

Ouais, ouais, OUAIS.
Je la tiens là.
Encore un petit truc pour la distraire et c'est dans la poche.

Et barbe, j'ai laissé le réveil en buzzer.
Plus qu'à aller l'empêcher de continuer à couiner
Toi, tu te tiens peinard.
C'est pas le moment de m'énerver je te jure.

Gnia, gnia, gnia.
C'est ça ma poulette.
Cause toujours tu m'intéresse.
Allez un dernier effort.
Oui, c'est bon.
Je me sens frémir.
Ouais, ça y est.
Super elle est encore à l'autre bout de la maison.
Et ça y est JE BOUS
Et hop je m'échappe de la casserole.
Bon sang que ça fait du bien de cochonner la casserole et la plaque de cuisson.
Elle va avoir du boulot pour récurer tout ça.
Et en plus, son café au lait eh ben ça sera sans lait.
Bon d'accord vous allez me dire que c'est idiot de ma part, je ne sers plus à rien répandu comme ça, c'est l'éponge et l'évier.
OK, vous avez raison, mais comme disait le scorpion au milieu de la rivière "Que voulez-vous c'est dans ma nature".

Bon, vous n'allez pas me dire que vous n'avez jamais eu à subir un matin Murphy comme ça, vous n'allez pas me soutenir que le lait ne profite JAMAIS du moment où vous avez le dos tourné pour filer hors de la casserole ? Si vous me dites non, je ne vous croirai pas.
Bon pour ceux qui ne connaissent pas la Loi de Murphy (dite aussi Coefficient d'Emmerdement Maximum), ce qui m'étonnerais quand même beaucoup, c'est par là. 
Et pour l'histoire du scorpion c'est par ici. 

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Bonjour À Tous

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